Un mot semble résumer le parcours professionnel de Philippe Devos : l'engagement. Auprès des autres : ses patients, son hôpital et ses confrères.
"Quand j'étais adolescent, mon père me disait : 'tu ne peux te plaindre que si tu as essayé de changer les choses'", raconte Philippe Devos. Il a suivi ce conseil et en a fait un moteur de son existence.
Philipe Devos (42 ans) est particulièrement sensible à l'accompagnement des familles en réanimation. "Mon projet phare était de faire passer mon service du "doctor-centered care" vers le "family-centered care." J'ai milité pour humaniser la pratique de tous les soignants au sein des soins intensifs", explique le chef de service des soins intensifs du CHC de Liège (depuis 2014) et chef associé de l'anesthésie (depuis 2015).
Ce travail de longue haleine commence aujourd'hui à porter ses fruits. Le service des soins intensifs du CHC est un des rares services de soins intensifs de plus de 12 lits à avoir élargi ses heures de visites. "Un vrai travail d'aide à la communication a été entrepris avec les médecins", explique le Dr Devos. "Désormais des réunions hebdomadaires interdisciplinaires sont organisées pour faire le point avec les familles. Ce travail se prolongera bientôt dans un projet de communication médico-infirmière structurée, où l'équipe se ferait aider par des aviateurs spécialisés dans la communication structurée et dans le 'crew resource management'." Philippe Devos constate que dans de nombreux services de soins intensifs belges, il y a encore d'importantes réticences pour élargir les horaires de visite.
En outre, le Dr Devos a travaillé sur l'aspect qualitatif et a proposé la mise en route de groupes de travail multimétiers en vue de la réalisation de protocoles standardisés de soins pluridisciplinaires. Le 15e protocole vient de voir le jour, en seulement deux ans.
Au niveau du management, Philippe Devos a également fait évoluer le service vers un management de type participatif/bottom-up orienté innovation et lean (une méthode de management qui vise l'amélioration des performances de l'entreprise par le développement de tous les travailleurs: NDLR). "Ce virage, toujours en cours, est fortement apprécié et suscite un grand nombre de candidatures médicales et paramédicales en vue de nous rejoindre", explique le chef de service.
En plus de son activité médicale, le Dr Devos s'est également engagé il y a 5 ans dans le Conseil médical de son hôpital. Il le préside depuis six mois. " Mon projet à ce poste est d'encourager la collaboration inter-sites, de rapprocher les points de vue des différents métiers de l'hôpital, d'accompagner les réformes conjointes à l'arrivée du nouveau site hospitalier (Montlégia) et d'optimiser la qualité des soins par l'amélioration des conditions de travail médicales."
Sortir des murs
Son engagement, il l'exprime également extramuros. Depuis 8 ans, le Dr Devos est impliqué dans la défense professionnelle, via l'Absym. "Mes deux objectifs prioritaires sont d'une part, de motiver les confrères à dépasser les murs de leur cabinet, à définir puis défendre une vision des soins de santé plus en adéquation avec les réalités et les aspirations des générations d'aujourd'hui, et d'autre part, de défendre un droit aux médecins d'être reconnus comme réels acteurs décisionnaires dans le monde hospitalier. Manager, c'est aussi soigner." Depuis 2015, le syndicaliste médical a rejoint la taskforce pour la réforme du paysage hospitalier. Il y représente les médecins aux côtés de Marc Moens (Absym) et Jacques de Toeuf (Absym) ; Robert Rutsaert (ASGB/Cartel) et Dirk Ramaekers (indépendant, mandaté par AADM) face aux mutuelles et aux gestionnaires hospitaliers.
Ce Liégois s'est aussi investi dans sa ville. Il a été conseiller de l'Action sociale entre 2006 et 2011 pour le Mouvement réformateur. Au conseil communal, il était assis à côté de Didier Reynders. "J'ai beaucoup appris", confie Philippe Devos qui n'exclut pas de se représenter un jour à Herve, quand il connaîtra mieux cette commune.
Marié et père de deux enfants, Philippe Devos parvient malgré ses nombreuses activités professionnelles à dégager du temps libre pour sa famille. " C'est eux qui me permettent de garder cet équilibre permettant de conserver une écoute empathique attentive et une motivation sans faille. "
Il confie d'ailleurs que ce qui l'a poussé à concourir pour le Prix du spécialiste de l'année, c'est de montrer à ses confrères qu'il est possible de mener de front une carrière de qualité, avec un engagement professionnel fort et une vie de famille accomplie.
L'anesthésiste est passionné de plongée sous-marine, en particulier en compagnie des requins. Un entraînement qui peut s'avérer fort utile lorsqu'on doit négocier régulièrement avec les autorités.
Vincent Claes
"Quand j'étais adolescent, mon père me disait : 'tu ne peux te plaindre que si tu as essayé de changer les choses'", raconte Philippe Devos. Il a suivi ce conseil et en a fait un moteur de son existence.Philipe Devos (42 ans) est particulièrement sensible à l'accompagnement des familles en réanimation. "Mon projet phare était de faire passer mon service du "doctor-centered care" vers le "family-centered care." J'ai milité pour humaniser la pratique de tous les soignants au sein des soins intensifs", explique le chef de service des soins intensifs du CHC de Liège (depuis 2014) et chef associé de l'anesthésie (depuis 2015).Ce travail de longue haleine commence aujourd'hui à porter ses fruits. Le service des soins intensifs du CHC est un des rares services de soins intensifs de plus de 12 lits à avoir élargi ses heures de visites. "Un vrai travail d'aide à la communication a été entrepris avec les médecins", explique le Dr Devos. "Désormais des réunions hebdomadaires interdisciplinaires sont organisées pour faire le point avec les familles. Ce travail se prolongera bientôt dans un projet de communication médico-infirmière structurée, où l'équipe se ferait aider par des aviateurs spécialisés dans la communication structurée et dans le 'crew resource management'." Philippe Devos constate que dans de nombreux services de soins intensifs belges, il y a encore d'importantes réticences pour élargir les horaires de visite.En outre, le Dr Devos a travaillé sur l'aspect qualitatif et a proposé la mise en route de groupes de travail multimétiers en vue de la réalisation de protocoles standardisés de soins pluridisciplinaires. Le 15e protocole vient de voir le jour, en seulement deux ans.Au niveau du management, Philippe Devos a également fait évoluer le service vers un management de type participatif/bottom-up orienté innovation et lean (une méthode de management qui vise l'amélioration des performances de l'entreprise par le développement de tous les travailleurs: NDLR). "Ce virage, toujours en cours, est fortement apprécié et suscite un grand nombre de candidatures médicales et paramédicales en vue de nous rejoindre", explique le chef de service.En plus de son activité médicale, le Dr Devos s'est également engagé il y a 5 ans dans le Conseil médical de son hôpital. Il le préside depuis six mois. " Mon projet à ce poste est d'encourager la collaboration inter-sites, de rapprocher les points de vue des différents métiers de l'hôpital, d'accompagner les réformes conjointes à l'arrivée du nouveau site hospitalier (Montlégia) et d'optimiser la qualité des soins par l'amélioration des conditions de travail médicales."Sortir des mursSon engagement, il l'exprime également extramuros. Depuis 8 ans, le Dr Devos est impliqué dans la défense professionnelle, via l'Absym. "Mes deux objectifs prioritaires sont d'une part, de motiver les confrères à dépasser les murs de leur cabinet, à définir puis défendre une vision des soins de santé plus en adéquation avec les réalités et les aspirations des générations d'aujourd'hui, et d'autre part, de défendre un droit aux médecins d'être reconnus comme réels acteurs décisionnaires dans le monde hospitalier. Manager, c'est aussi soigner." Depuis 2015, le syndicaliste médical a rejoint la taskforce pour la réforme du paysage hospitalier. Il y représente les médecins aux côtés de Marc Moens (Absym) et Jacques de Toeuf (Absym) ; Robert Rutsaert (ASGB/Cartel) et Dirk Ramaekers (indépendant, mandaté par AADM) face aux mutuelles et aux gestionnaires hospitaliers.Ce Liégois s'est aussi investi dans sa ville. Il a été conseiller de l'Action sociale entre 2006 et 2011 pour le Mouvement réformateur. Au conseil communal, il était assis à côté de Didier Reynders. "J'ai beaucoup appris", confie Philippe Devos qui n'exclut pas de se représenter un jour à Herve, quand il connaîtra mieux cette commune.Marié et père de deux enfants, Philippe Devos parvient malgré ses nombreuses activités professionnelles à dégager du temps libre pour sa famille. " C'est eux qui me permettent de garder cet équilibre permettant de conserver une écoute empathique attentive et une motivation sans faille. "Il confie d'ailleurs que ce qui l'a poussé à concourir pour le Prix du spécialiste de l'année, c'est de montrer à ses confrères qu'il est possible de mener de front une carrière de qualité, avec un engagement professionnel fort et une vie de famille accomplie.L'anesthésiste est passionné de plongée sous-marine, en particulier en compagnie des requins. Un entraînement qui peut s'avérer fort utile lorsqu'on doit négocier régulièrement avec les autorités.Vincent Claes