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Devant les membres de la commission Santé publique de la Chambre, l'administrateur délégué du Groupe Jolimont a exposé le 6 novembre le point de vue d'Unessa. Il ne cache pas que le secteur hospitalier a besoin d'être rassuré par rapport à une série de dispositions qui ne sont pas encore très claires dans l'avant-projet de loi sur le réseautage clinique entre hôpitaux. Stephan Mercier a plaidé pour une rapide adaptation de la législation régionale sur les pouvoirs locaux. "Les hôpitaux associatifs ne peuvent actuellement imaginer constituer des réseaux locorégionaux avec des partenaires publics qu'au travers de la forme d'ASBL privée. Or, des points de vue très divergents existent au sujet de la constitution de ces associations. Ce qui crée une insécurité juridique considérable. "Et de rappeler que la couverture de la charge des pensions du personnel statutaire des hôpitaux publics est aujourd'hui un frein considérable au rapprochement en raison de l'insécurité financière qu'elle génère et le risque qu'elle fait peser sur les différents partenaires.Le patron hospitalier demande également plus de clarté sur la programmation et les agréments futurs. "La négociation entre hôpitaux sur la mise en réseau concerne peu l'offre loco-régionale. C'est donc l'offre supra-régionale qui est vécue comme l'enjeu principal des formations de réseau. On assiste également à une programmation qui ne dit pas son nom (par le biais de conventions Inami) et qui s'éloigne de la logique des réseaux et bassins. "Après avoir rappelé les résultats alarmants de l'étude Maha sur la santé financière des hôpitaux généraux (lire Jdm N°2558 ), Stephan Mercier a également demandé aux autorités d'investir dans la réforme. " On ne peut pas faire d'économies et réaliser les réseaux dans le même temps. Ils seront probablement générateurs d'économies mais pas d'emblée. Durant la période intermédiaire, il faut garantir une stabilité financière. " Le président d'Unessa a apprécié les questions concrètes des parlementaires et les interventions des autres fédérations hospitalières. " J'ai remarqué d'ailleurs la convergence de points de vue entre Unessa et Zorgnet-Icuro (la faîtière des hôpitaux flamands, ndlr.) " Quant au nombre de réseaux locorégionaux approuvé par la CIM Santé , Stephan Mercier estime que sept à huit réseaux sont suffisants en Wallonie sauf si, comme le désire Santhea, on maintient un clivage entre le secteur public et le confessionnel . Vincent Claes