Une étude française met en exergue une problématique particulière : il existe parfois un choc entre pratiques respectant les normes environnementales et la santé des agriculteurs. En Belgique, cependant, rien ne permet de confirmer ou d'infirmer cette étude, puisque le professionnel n'est pas au centre du sujet. Plus de prévention et de sensibilisation sont nécessaires, mais les généralistes n'ont pas le matériau pour ce faire.
L'Agence nationale française de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a mené une étude pendant quatre ans, mobilisant des chercheurs de plusieurs disciplines (médecins, sociologues, toxicologues,...) pour analyser l'impact de l'utilisation des pesticides sur la santé des agriculteurs. Résultats des courses : il y a parfois un choc entre de bonnes utilisations par préoccupation environnementale et pratiques qui se développent et portent atteinte à la santé de l'agriculteur. Le rapport a également mis en évidence que très peu d'études travaillent sur la combinaison entre tous ces produits auxquels les agriculteurs sont exposés en même temps ou successivement.
"Du côté belge, en termes d'étude de santé de cette envergure associant les différentes disciplines, apparemment, rien n'existe", relève la députée fédérale Murielle Gerkens (Écolo), à l'intention de Willy Borsus (MR), ministre fédéral en charge de l'agriculture, faute de pouvoir s'adresser à Maggie De Block sur la question.
Le bon exemple européen
Pour le ministre, il ne faut pas minimiser l'impact potentiel des produits phytopharmaceutiques. Il cite le bon exemple réglementaire européen, "reconnu comme étant le plus strict, ou parmi les plus stricts au monde". Ce système, évolutif, tient compte de l'évolution des connaissances diffusées dans la littérature scientifique et évalue les risques à l'encontre de la santé des consommateurs, des riverains, et des utilisateurs potentiels.
Des études sont également menées au niveau européen, mais au niveau belge, c'est plutôt la morne plaine. "En Belgique, à ce stade, un suivi spécifique de la santé des agriculteurs n'est pas prévu", concède Willy Borsus. "Par contre, l'administration compile de façon largement systématisée de nombreuses informations afin de disposer de tous les renseignements indispensables visant à bien cerner cette problématique et à augmenter l'efficacité dans la gestion des risques des pesticides."
La Wallonie en défaut ?
Toujours est-il que le rapport de l'Anses relève une méconnaissance, au moins partielle, de la part des utilisateurs quant à l'exposition aux pesticides et quant aux conséquences sur la santé. "Ceci nous rappelle toute l'importance de la diffusion d'informations claires, de la sensibilisation continue des utilisateurs de ces produits, de la formation et de l'octroi des phytolicences", explique Willy Borsus en lançant une pique au gouvernement wallon. "À cet égard, je regrette vivement le retard injustifiable pris par la Région wallonne." Aucun mot n'est dit sur la Région flamande, où l'on suppose dès lors que tout va bien.
Reste - pour l'instant et faute de mieux - au médecin wallon la liberté de promouvoir une meilleure prévention à l'égard de ses patients agriculteurs, basée sur ses propres connaissances des produits phytopharmaceutiques.
L'Agence nationale française de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a mené une étude pendant quatre ans, mobilisant des chercheurs de plusieurs disciplines (médecins, sociologues, toxicologues,...) pour analyser l'impact de l'utilisation des pesticides sur la santé des agriculteurs. Résultats des courses : il y a parfois un choc entre de bonnes utilisations par préoccupation environnementale et pratiques qui se développent et portent atteinte à la santé de l'agriculteur. Le rapport a également mis en évidence que très peu d'études travaillent sur la combinaison entre tous ces produits auxquels les agriculteurs sont exposés en même temps ou successivement."Du côté belge, en termes d'étude de santé de cette envergure associant les différentes disciplines, apparemment, rien n'existe", relève la députée fédérale Murielle Gerkens (Écolo), à l'intention de Willy Borsus (MR), ministre fédéral en charge de l'agriculture, faute de pouvoir s'adresser à Maggie De Block sur la question.Pour le ministre, il ne faut pas minimiser l'impact potentiel des produits phytopharmaceutiques. Il cite le bon exemple réglementaire européen, "reconnu comme étant le plus strict, ou parmi les plus stricts au monde". Ce système, évolutif, tient compte de l'évolution des connaissances diffusées dans la littérature scientifique et évalue les risques à l'encontre de la santé des consommateurs, des riverains, et des utilisateurs potentiels.Des études sont également menées au niveau européen, mais au niveau belge, c'est plutôt la morne plaine. "En Belgique, à ce stade, un suivi spécifique de la santé des agriculteurs n'est pas prévu", concède Willy Borsus. "Par contre, l'administration compile de façon largement systématisée de nombreuses informations afin de disposer de tous les renseignements indispensables visant à bien cerner cette problématique et à augmenter l'efficacité dans la gestion des risques des pesticides."Toujours est-il que le rapport de l'Anses relève une méconnaissance, au moins partielle, de la part des utilisateurs quant à l'exposition aux pesticides et quant aux conséquences sur la santé. "Ceci nous rappelle toute l'importance de la diffusion d'informations claires, de la sensibilisation continue des utilisateurs de ces produits, de la formation et de l'octroi des phytolicences", explique Willy Borsus en lançant une pique au gouvernement wallon. "À cet égard, je regrette vivement le retard injustifiable pris par la Région wallonne." Aucun mot n'est dit sur la Région flamande, où l'on suppose dès lors que tout va bien.Reste - pour l'instant et faute de mieux - au médecin wallon la liberté de promouvoir une meilleure prévention à l'égard de ses patients agriculteurs, basée sur ses propres connaissances des produits phytopharmaceutiques.