Les Etats-Unis étaient de loin le premier contributeur au budget, a rappelé Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS.
"Nous regrettons l'annonce par les Etats-Unis de leur intention de se retirer (...). Nous espérons vivement qu'ils reconsidéreront leur décision, et nous accueillerons favorablement l'opportunité d'engager un dialogue constructif" avec Washington, a déclaré le chef de l'OMS en clôture d'une réunion de huit jours du conseil exécutif de l'organisation à Genève.
"Nous agissons avec un double objectif stratégique: mobiliser des ressources et nous serrer la ceinture", a ajouté Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Le président américain Donald Trump a signé, peu après son investiture le mois dernier, un décret en vue de retirer son pays de l'Organisation mondiale de la santé, qu'il avait par le passé vivement critiquée pour sa gestion de la pandémie de covid-19. Les Etats-Unis avaient entamé des démarches pour quitter l'OMS au cours de son premier mandat, mais son successeur Joe Biden y avait mis un terme.
"Nous avons dû faire face à de nouvelles réalités avec l'annonce du retrait des Etats-Unis de l'OMS", a souligné le ministre de la Santé de la Barbade, Jerome Walcott, président du conseil exécutif de l'OMS. "Malgré les nombreux défis auxquels nous avons été confrontés, nous nous sommes réunis et avons trouvé un accord sur 40 décisions et sept résolutions qui visent à renforcer notre travail et à améliorer la santé publique."
La décision des Etats-Unis met en évidence la nécessité d'un financement plus sûr et plus fiable de l'OMS qui, ces dernières années, a fortement recouru à des contributions volontaires.
Et des coupes importantes dans le financement public de la recherche médicale
Par aileurs, l'agence fédérale américaine en charge de la recherche médicale a annoncé une coupe importante dans ses financements alloués aux universités et centres de recherche, une décision condamnée avec force par la communauté scientifique et universitaire.
Le National Institute of Health (NIH) a annoncé plafonner désormais à 15% le financement de "frais indirects" liés à la recherche, bien loin des "60% et plus facturés aujourd'hui par certains instituts". "Ce changement permettra d'économiser plus de 4 milliards de dollars par an", a fait savoir l'agence. Ces frais portent sur des dépenses de fonctionnement comme l'entretien ou l'achat de matériel et le financement de personnels administratifs de laboratoires de recherche.
Cette soudaine coupe pourrait affecter les recherches sur divers sujets comme le cancer ou les maladies neurodégénératives, ont prévenu des scientifiques. "C'est un moyen infaillible de paralyser la recherche et l'innovation", a fustigé Matt Owens, président du COGR, une association d'instituts de recherche et de centres médicaux universitaires. "Les concurrents de l'Amérique se réjouiront de cette blessure auto-infligée", a-t-il poursuivi, appelant le gouvernement à revenir sur cette décision "avant que les Américains n'en subissent les conséquences".
Jeffrey Flier, ancien doyen de la faculté de médecine de Havard, a estimé de son côté qu'une telle décision visait non pas à "améliorer le processus, mais à nuire aux institutions, aux chercheurs et à la recherche biomédicale".
Elle "provoquera le chaos et nuira à la recherche biomédicale et aux chercheurs", a-t-il prévenu, alors que nombre de scientifiques se sont inquiétés ces dernières semaines du manque de transparence des autorités fédérales, qui ont notamment supprimé des données épidémiologiques importantes de leurs sites.
L'annonce du NIH a elle été saluée par le multimilliardaire Elon Musk, à la tête d'une commission spéciale chargée de sabrer dans les dépenses fédérales. Des élus républicains se sont également réjoui de cette mesure qui devrait affecter principalement les grandes universités telles que Harvard, Yale et Johns Hopkins, qu'ils accusent d'idéologie progressiste.
"Nous regrettons l'annonce par les Etats-Unis de leur intention de se retirer (...). Nous espérons vivement qu'ils reconsidéreront leur décision, et nous accueillerons favorablement l'opportunité d'engager un dialogue constructif" avec Washington, a déclaré le chef de l'OMS en clôture d'une réunion de huit jours du conseil exécutif de l'organisation à Genève."Nous agissons avec un double objectif stratégique: mobiliser des ressources et nous serrer la ceinture", a ajouté Tedros Adhanom Ghebreyesus.Le président américain Donald Trump a signé, peu après son investiture le mois dernier, un décret en vue de retirer son pays de l'Organisation mondiale de la santé, qu'il avait par le passé vivement critiquée pour sa gestion de la pandémie de covid-19. Les Etats-Unis avaient entamé des démarches pour quitter l'OMS au cours de son premier mandat, mais son successeur Joe Biden y avait mis un terme."Nous avons dû faire face à de nouvelles réalités avec l'annonce du retrait des Etats-Unis de l'OMS", a souligné le ministre de la Santé de la Barbade, Jerome Walcott, président du conseil exécutif de l'OMS. "Malgré les nombreux défis auxquels nous avons été confrontés, nous nous sommes réunis et avons trouvé un accord sur 40 décisions et sept résolutions qui visent à renforcer notre travail et à améliorer la santé publique."La décision des Etats-Unis met en évidence la nécessité d'un financement plus sûr et plus fiable de l'OMS qui, ces dernières années, a fortement recouru à des contributions volontaires.Par aileurs, l'agence fédérale américaine en charge de la recherche médicale a annoncé une coupe importante dans ses financements alloués aux universités et centres de recherche, une décision condamnée avec force par la communauté scientifique et universitaire. Le National Institute of Health (NIH) a annoncé plafonner désormais à 15% le financement de "frais indirects" liés à la recherche, bien loin des "60% et plus facturés aujourd'hui par certains instituts". "Ce changement permettra d'économiser plus de 4 milliards de dollars par an", a fait savoir l'agence. Ces frais portent sur des dépenses de fonctionnement comme l'entretien ou l'achat de matériel et le financement de personnels administratifs de laboratoires de recherche. Cette soudaine coupe pourrait affecter les recherches sur divers sujets comme le cancer ou les maladies neurodégénératives, ont prévenu des scientifiques. "C'est un moyen infaillible de paralyser la recherche et l'innovation", a fustigé Matt Owens, président du COGR, une association d'instituts de recherche et de centres médicaux universitaires. "Les concurrents de l'Amérique se réjouiront de cette blessure auto-infligée", a-t-il poursuivi, appelant le gouvernement à revenir sur cette décision "avant que les Américains n'en subissent les conséquences". Jeffrey Flier, ancien doyen de la faculté de médecine de Havard, a estimé de son côté qu'une telle décision visait non pas à "améliorer le processus, mais à nuire aux institutions, aux chercheurs et à la recherche biomédicale". Elle "provoquera le chaos et nuira à la recherche biomédicale et aux chercheurs", a-t-il prévenu, alors que nombre de scientifiques se sont inquiétés ces dernières semaines du manque de transparence des autorités fédérales, qui ont notamment supprimé des données épidémiologiques importantes de leurs sites. L'annonce du NIH a elle été saluée par le multimilliardaire Elon Musk, à la tête d'une commission spéciale chargée de sabrer dans les dépenses fédérales. Des élus républicains se sont également réjoui de cette mesure qui devrait affecter principalement les grandes universités telles que Harvard, Yale et Johns Hopkins, qu'ils accusent d'idéologie progressiste.