...

Ce qui fait tout l'intérêt de l'étude HOPEFUL HEART qui a évalué l'intérêt de la prise en charge simultanée de l'insuffisance cardiaque et de la dépression associée sur une population globale d'insuffisants cardiaques (âge moyen 64 ans, 57% d'hommes), médicalement stables, ayant une fraction d'éjection ventriculaire gauche ≤ 45% (moyenne 28%) et acceptant une recherche de dépression. Au sein de cette population 127 patients n'étaient pas déprimés et les 629 qui l'étaient ont été randomisés vers un bras de prise en charge classique, un bras de prise en charge intensifiée de l'insuffisance cardiaque seule et un bras de prise en charge intensifiée de l'insuffisance cardiaque et de la dépression. Chez les patients déprimés, la qualité de vie était significativement plus altérée et la classe NYHA plus élevée que chez les non déprimés. Les résultats montrent un impact significatif sur la qualité de vie de la prise en charge intensifiée combinée de l'insuffisance cardiaque et de la dépression par rapport à la prise en charge classique ainsi qu'une amélioration significative de l'humeur. A noter que ces résultats sont retrouvés de façon identique chez les femmes et chez les hommes.Il n'y a en revanche pas d'impact significatif de la double prise en charge intensifiée sur le taux de ré-hospitalisations ou de décès toute cause (évaluation faite à 12 mois, ce qui est sans doute un peu court pour apprécier l'impact sur la morbi-mortalité). Pour simplifier, le cours évolutif de l'insuffisance cardiaque n'est pas influencé significativement mais les patients supportent mieux leur fardeau, ce qui est déjà en soi une victoire importante.D'après la communication de Bruce L Rollman. ACC 2019.