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Ces chercheurs, britanniques faut-il préciser, ont entrepris d'analyser une quinzaine d'études ayant réuni 812.000 personnes vivant sur tous les continents hormis l'Australie et l'Antarctique. Ils ont analysé les données stratifiant les participants selon leur statut marital et le risque de démence. La population était composée de personnes mariées (28 à 80%), les veufs et veuves représentaient 8 à 48%, les couples divorcés de 0 à 16% et les célibataires de 0 à 32,5%.Il existe une nette différence entre les personnes mariées ou qui ont été mariées et sont devenues veuves et les non-mariés. En effet, le risque de démence pour les seconds est 42% plus élevé que pour les personnes mariées. Les veufs ou veuves augmentent leur risque de 20%. En revanche, il n'y a pas d'augmentation de risque pour les personnes divorcées. Ces résultats restent valides, quel que soit l'âge ou le genre. Toutefois, les investigateurs reconnaissent que leur échantillon n'était peut-être pas représentatif vu le petit nombre de participants dans cette catégorie. Pour les célibataires, l'explication résiderait en partie dans leur moins bonne forme par rapport aux autres. Ils précisent encore que l'association découverte avec les personnes mariées a résisté aux analyses les plus poussées. La conséquence de ceci est aussi qu'il faudrait peut-être surveiller de plus près les célibataires... L'éditorialiste ne manque pas d'humour en lançant son commentaire par une sentence : "Vous n'avez pas à être dément pour être marié, mais cela aide..."http://jnnp.bmj.com/lookup/doi/10.1136/jnnp-2017-316274