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La physiopathologie de la spondylodiscite n'est pas clairement définie, mais il semblerait qu'elle se transmette par voie hématogène, surtout chez les enfants dont le disque vertébral est richement vascularisé. Le premier signe clinique est la raideur rachidienne, difficile à identifier et souvent confondue avec une boiterie. Le germe circulant va proliférer dans les lacis veineux anatomiques et occasionner une thrombophlébite qui va se propager au disque et ensuite aux deux corps vertébraux. Une radiographie de la colonne peut montrer une discrète irrégularité de contour avec un pincement articulaire entre L4 et L5, compatibles avec une spondylodiscite.Traiter vite1 Le diagnostic peut être confirmé par l'association d'une IRM compatible avec une spondylodiscite, une subpyrexie et un syndrome inflammatoire avec hyperleucocytose et augmentation du taux de la protéine C réactive et de la vitesse de sédimentation. Les hémocultures pratiquées reviennent généralement négatives, même si on rencontre fréquemment Staphylococcus aureus et Kingella kingae. Le traitement par antibiothérapie est empirique, avec par exemple de l'oxacilline en IV pendant 7 jours, relayée par amoxicilline / acide clavulanique per os pendant 6 semaines. Pour l'auteur, il est impératif de garder ce diagnostic à l'esprit, même s'il est peu fréquent. S'il se confirme, il faut veiller à ne pas retarder la prise en charge, même si à l'heure actuelle il n'existe pas de consensus en termes d'antibiothérapie ou de traitement symptomatique.