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Dolutégravir, bictégravir et raltégravir ont montré, in vivo et in vitro, qu'ils pouvaient entraîner un risque d'augmentation de la résistance à l'insuline. Mais la question qui demeure en suspens est de savoir si ce risque est ou non équivalent pour les trois molécules. Pour tenter une réponse à cette question, un groupe d'investigateurs italiens s'est tourné vers la cohorte SCOLTA. Ils y ont recruté 2.272 patients consécutifs qui, soit initiaient leur traitement antirétroviral avec un schéma ancré sur dolutégravir ou bictégravir, soit effectuaient un switch vers un traitement comportant une de ces deux molécules. Ils ont évalué la glycémie à l'initiation (T0) et à 12 mois de suivi (T1).Ils n'ont observé aucune différence en termes de variation de la glycémie entre T0 et T1, que les patients soient sous bictégravir ou dolutégravir, que le patient soit naïf ou qu'il soit expérimenté. Match nul, donc !De même, on ne constate aucune différence entre dolutégravir et bictégravir pour ce qui concerne l'émergence d'un diabète de type 2.En conclusion, que ce soit pour initier un traitement (patients naïfs) ou bien dans le cadre d'un switch (patients expérimentés), la prise pour la première fois de dolutégravir ou de bictégravir n'entraîne pas de variation significativement différente de la glycémie.Réf: Squillace N. et al. eP.B2.039, EACS 2023, Varsovie