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L'Australie est une nation pionnière dans le domaine de la PrEP qui, de plus, a mis sur pied une des plus importante étude de suivi des patients sous PrEP, l'étude EPIC-NSW, Expanded PrEP Implementation in Communities in New South Wales. Cette étude a déjà démontré que la mise en place de la PrEP a permis une réduction de 97,6% des infections par le VIH chez les participants à l'étude et, plus remarquablement encore, une réduction de l'ordre de 25% des infections en Nouvelle Galles du Sud en général et de 32% des infections récentes.La présente étude porte sur 2404 patients de cette étude qui avaient subi au moins deux tests de dépistage de la gonorrhée et/ou du chlamydia avant enrôlement dans l'étude EPIC-NSW et au moins un test durant les deux années après leur inclusion. De plus environ 51% des participants avaient aussi été testés pour la syphilis.Les résultats montrent qu'au cours de l'année qui a précédé la mise sous PrEP, 50% des participants ont été au moins une fois diagnostiqués pour une gonorrhée, une infection à chlamydia ou une syphilis et 16% ont eu deux ou d'avantage de tests positifs pour l'une de ces IST. Durant les deux années qui ont suivi le début de la PrEP, on constate que le taux d'IST ne change quasi pas puisque 52% des patients suivis ont eu un diagnostic unique d'IST et 20% ont eu deux ou d'avantage de diagnostics d'IST.Au final, cette étude montre que les hommes qui ont pris la PrEP durant deux ans dans le cadre de l'étude EPIC-NSW étaient à très haut risque d'IST AVANT de commencer la PrEP mais l'étude ne montre pas que la mise sous PrEP ou les changements de comportement sexuel qui pourraient l'accompagner (moindre recours aux préservatifs ou d'avantage de relations anales réceptives) ont entraîné une augmentation des taux d'IST.Une nouvelle pièce intéressante au dossier de la PrEP "pourvoyeuse" d'IST et certainement pas la dernière tant la question demeure fort controversée.Réf: McManus H. et al. JAMA Network Open, mise en ligne en décembre 2020.