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Les études actuellement disponibles évaluant l'impact de la prise d'une PrEP durant la grossesse ont toutes limité leur suivi des nourrissons jusqu'à 12 mois maximum après la naissance. L'étude kenyane, dont les résultats intermédiaires ont fait l'objet d'une présentation lors de l'IAS, a, pour sa part, examiné la croissance et le développement neurologique d' enfants âgés de 2 à 3 ans dont les mères avaient eu recours à une PrEP pendant la grossesse sans mettre à jour de différences significatives entre ces enfants et ceux dont les mères n'avaient pas eu recours à la PrEP au cours de la grossesse. Au moment de l'analyse, les données étaient disponibles pour 664 binômes mère-enfant. L'âge médian des mères et des enfants, au moment de leur inclusion au sein de la cohorte, était de 28 ans et de 26 mois respectivement. Enfin, on notera que 17% des mères ont initié la PrEP pendant leur grossesse. Les premiers résultats montrent que les enfants exposés à la PrEP pendant la grossesse n'étaient, ni plus ni moins, susceptibles de souffrir de retard de croissance et d'être en sous-poids que les enfants non exposés à la PrEP. La taille et le poids des enfants étaient identiques à 24, 30 ou 36 mois. Le développement neurologique des enfants exposés à la PrEP pendant la grossesse était identique à celui observé chez des enfants non exposés. Ces résultats préliminaires confirment donc les études précédentes qui indiquent que l'utilisation de la PrEP pendant la grossesse est sans danger. L'OMS recommande de proposer, aux femmes enceintes et allaitantes à risque élevé de contracter le VIH, une PrEP, en prise quotidienne, à base de TDF. Cette recommandation est corroborée par les données, recueillies auprès de nombreuses femmes vivant avec le VIH qui ont utilisé le TDF pendant leur grossesse, qui ont démontré que TDF était sans risque tant pour la mère que pour l'enfant.Réf: Gomez L. et al. Abstract OAC0502, IAS 2022, Montréal.