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Il est un fait acquis que les personnes vivant avec le VIH ont un risque plus élevé de présenter un infarctus du myocarde et ce, souvent, à un âge moins avancé qu'au sein de la population générale. Cependant, les mécanismes sous-jacents reliant le virus du VIH avec un risque accru d'infarctus demeurent assez flous. Un groupe d'investigateurs danois s'est tourné vers la Copenhagen Comorbidity in HIV Infection Study, ainsi que vers la Copenhagen General Population Study pour y recruter, d'une part, 519 personnes vivant avec le VIH et 1.114 personnes de la population générale (groupe contrôle). Les deux groupes étaient équipotents pour l'âge (54 ans en moyenne) et le sexe, 89% d'hommes. De plus, le risque cardiovasculaire était équivalent au sein des deux groupes. Le but était d'évaluer et comparer, entre ces deux populations, la prévalence des sténoses coronaires subcliniques et des sténoses de tout niveau, sur base de l'examen des images de coronarographie. Les résultats montrent que la présence du VIH augmente la prévalence des sténoses coronaires de tout niveau (54% vs 42% dans la population générale, p<0.001), ainsi que celle d'une obstruction coronaire subclinique (16% vs 8%, p< 0.001) par rapport à la population générale. Après ajustement pour les facteurs de risque cardiovasculaire, on constate que la présence du VIH multiplie par deux le risque d'une obstruction coronaire tout niveau confondu, et par un facteur trois le risque d'une obstruction subclinique. Réf : Knudsen A. et al. Clinical Infectious Diseases, mise en ligne pour consultation le 16/01/2025.