...

Lundi soir, l'accord médico-mut était à l'agenda de la réunion de la Commission nationale médico-mutualiste. Mais ce n'était que le point n°11, juste devant "divers". Les instances de l'Inami ont ainsi l'habitude de placer l'essentiel pour la fin... En prélude de cette difficile négociation qui, invariablement, sort de terre vers la mi-décembre, le GBO, au sein du Cartel, a détaillé ses exigences qui apparaissent plutôt comme des desiderata en l'état. Le GBO souhaite les inscrire dans l'accord 2021 et partiellement 2022. Au centre des revendications se trouve le DMG, véritable mantra au GBO depuis de nombreuses années. Le syndicat demande que "l'honoraire du "superDMG" (55 euros) qui vaut actuellement pour les patients disposant du statut de malade chronique et qui ont entre 45 et 74 ans soit d'application également pour le reste de cette patientèle spécifique, peu importe son âge. Cette évolution se ferait par étapes, pour amortir son poids sur le budget: d'abord les 75 ans et plus, puis les moins de 45 ans". Le GBO demande également "une prolongation automatique de l'honoraire du DMG au médecin titulaire de ce dernier, même s'il n'a plus eu de contact avec son patient pendant deux ans". En progression au sud du pays, le DMG y reste toutefois bien en-deçà de la Flandre: 57,8% en Wallonie et 42,2% à Bruxelles (moyenne nationale: 65,4%). Autre demande, qui débouche de la longue pandémie Covid: l'intérêt pour la téléconsultation. Ça marche, c'est sûr (lire en page 14). Mais cela doit être encadré. "La téléconsultation ne peut aucunement être imposée par exemple, elle doit se pratiquer sur base volontaire ; elle doit demeurer un complément à des consultations physiques et non les remplacer, et n'intervenir qu'avec des patients connus du MG." La prestation 101135 (avis en vue de la continuité des soins) devrait donc être prolongée ; elle s'ajouterait à la prestation 109012 qui permet de signer divers documents à distance. La 101135 "désignerait une consultation par téléphone ou visioconférence, supposant discussion, réflexion, anamnèse, nouvelle démarche thérapeutique ou diagnostique, rédaction de documents complexes". A côté de la revalorisation des postes de garde réclamée par l'ensemble de la médecine générale (lire en page 3), le GBO constate que la garde MG est "sous-payée" avec une rétribution de nuit d'environ 22 euros bruts de l'heure. "Si on combine les différentes facettes de la garde (consultation, visite, diurne, nocturne) pour en tirer une moyenne annuelle, le tarif horaire monte, certes, mais ne dépasse pas les 50-55 euros bruts de l'heure", constate le GBO. Aussi chronophages et mal rétribuées sont les visites groupées en MRS payées comme "visite simultanée" notamment à un couple de résidents. La prestation "visite normale" devrait y être revalorisée. Enfin, le GBO demande pour les jeunes médecins en attente d'agréation le même tarif que les autres. "Il faut faire cesser la discrimination subie par les jeunes médecins entre la fin de leur stage et leur agrément, qui ne peuvent facturer que 75% des honoraires promérités alors qu'ils fournissent un travail identique à celui d'un médecin agréé. Ils devraient pouvoir facturer à 100%." En parallèle, le GBO espère "qu'on accélère la procédure d'attribution de l'agrément qui, dans certains cas, est encore trop lente au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles".