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Près d'un Belge sur trois considère qu'une personne touchée par un cancer du poumon est responsable de sa maladie, selon un sondage de l'ASBL Prolong, qui souligne que "les patients ont besoin de soutien, et non de jugement". C'est le thème d'une campagne lancée il y a quelques jours, dans le cadre du mois de novembre dédié au cancer pulmonaire, et qui entend sortir la maladie du tabou qui l'entoure et briser la stigmatisation. "Fumer augmente considérablement le risque de contracter la maladie, c'est vrai. Mais tout le monde peut être atteint d'un cancer du poumon. Ce peut être simplement de la malchance. Quelle qu'en soit la cause, personne ne choisit d'être atteint d'un cancer du poumon", explique Johan Thibo, président de l'ASBL. Parmi les préjugés relevés dans le sondage: quatre Belges sur cinq (80%) considèrent que les personnes atteintes d'un cancer du poumon sont rapidement jugées. Pour 71%, le cancer du poumon est considéré comme une maladie qu'on s'inflige à soi-même. Par ailleurs, plus de deux Belges sur trois (67%) indiquent ne pas savoir comment réagir lorsqu'un proche leur indique être atteint d'un cancer du poumon. Confrontés à cette incertitude, près de la moitié des Belges choisissent de ne rien dire ou de ne rien faire, de crainte de commettre une erreur.