Un essai randomisé de phase III a montré que l'acupuncture peut soulager les douleurs articulaires associées à l'inhibition de l'aromatase, améliorant ainsi l'observance du traitement par un inhibiteur de l'aromatase. Dans l'étude, l'acupuncture a fourni un soulagement de la douleur significativement plus élevé par rapport à l'acupuncture simulée ainsi que dans un groupe témoin sans traitement.
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Bien que les inhibiteurs de l'aromatase soient très efficaces dans le traitement du cancer du sein, ses effets secondaires - en particulier les douleurs articulaires qu'ils engendrent - peuvent être difficiles à tolérer et, quand ils surviennent, conduisent souvent à l'arrêt du traitement.Dans cette étude les femmes ont été randomisées 2: 1: 1 pour recevoir soit l'acupuncture réelle (basée sur la prescription chinoise traditionnelle pour réduire la douleur et diminuer le stress, n = 110) ou l'acupuncture simulée (insertion superficielle de petites aiguilles très fines dans des localisations de 'non acupuncture', n = 59) pour des séances de 35 à 40 minutes deux fois par semaine pendant 6 semaines, suivies d'une intervention de maintenance d'une séance par semaine pendant 6 semaines de plus. Le groupe témoin comprenait 57 patientes en liste d'attente pour l'acupuncture. Toutes les patientes ont été suivies pendant 12 semaines supplémentaires après l'arrêt du traitement.Les participantes à l'essai étaient traitées par des inhibiteurs de l'aromatase pendant au moins 30 jours, avec des symptômes articulaires douloureux liés au traitement. Les patientes n'étaient pas autorisées à prendre des opiacés ou des corticostéroïdes ou suivre une physiothérapie pour le traitement de la douleur articulaire dans les 28 jours suivant l'entrée dans l'essai.À 6 semaines, l'acupuncture était significativement meilleure pour soulager la douleur par rapport à l'acupuncture factice (P <.01) et que dans le groupe contrôle (P <.01). Le pourcentage de patientes ayant obtenu un changement cliniquement significatif de 2 points suivant le Brief Pain Inventory pour la douleur la plus sévère était de 58% dans le groupe acupuncture contre 31% (P <0,009) dans le groupe acupuncture factice et 30% dans le groupe témoin (P = 0,004).Sur 24 semaines (12 sans traitement) les patientes traités par acupuncture vraie ont continué à avoir un contrôle de la douleur significativement amélioré par rapport aux deux autres groupes (P = 0,04 vs acupuncture simulée et P <0,0001 vs le groupe contrôle).Les auteurs de l'étude concluent que cette option non pharmacologique (l'acupuncture) a le potentiel d'améliorer l'observance du traitement par un inhibiteur de l'aromatase et peut-être les résultats thérapeutiques sur le cancer du sein.Hershman DL et al. Randomized blinded sham- and waitlist-controlled trial of acupuncture for joint symptoms related to aromatase inhibitors in women with early stage breast cancer (S1200). 2017 San Antonio Breast Cancer Symposium. Abstract GS4-04. Presented December 7, 2017. https://www.abstracts2view.com/sabcs/view.php?nu=SABCS17L_503&terms