Le cancer frappe majoritairement des sujets d'âge mûr qui ont bien souvent d'autres soucis que leur cancer, ce qui fait tout l'intérêt d'une évaluation gériatrique pour permettre la prise en charge la plus appropriée pour ce type de patient.
Lors de cet ASCO 2018 ont été présentés les résultats d'une étude montrant à quel point une connaissance plus approfondie de l'état général des patients âgés pouvait s'avérer bénéfique.
Dans ce travail mené dans 31 centres d'oncologie affiliés à l'université de Rochester, les patients inclus (n=542) étaient âgés de 70 ans ou plus (âge moyen 77 ans, 47% de femmes), étaient porteurs de lymphomes ou de tumeurs solides à un stade avancé et présentaient initialement au moins une anomalie ou un handicap lié à leur âge.
Ces patients ont tous bénéficié d'une évaluation gériatrique par un questionnaire standardisé auto-administré (temps de réalisation 30 à 45 minutes) et la réalisation de tests objectifs d'appréciation de l'état général physique et de la cognition (temps de réalisation d'une dizaine de minutes). Cette évaluation était effectuée endéans les 4 semaines d'une consultation programmée avec un oncologue.
La randomisation de ce travail portait sur les centres participants et seuls les oncologues consultant dans des centres qui avaient été randomisés vers le bras intervention ont eu connaissance, avant la consultation programmée, des résultats de l'évaluation assortis d'éventuelles recommandations de stratégies à mettre en oeuvre.
Dans le bras contrôle, les oncologues n'étaient informés que de l'existence éventuelle de troubles cognitifs significatifs ou de dépression.
Les résultats de cette étude originale indiquent que les oncologues, à qui avait été communiqué un résumé des résultats de l'évaluation avant la prochaine rencontre avec les patients (bras intervention), communiquaient mieux avec eux (évaluation faite par des encodeurs qualifiés et sans connaissance du bras de randomisation).
Il a été rapporté en particulier que par rapport aux oncologues du bras contrôle, les oncologues du bras intervention étaient 3,5 fois plus enclins à discuter de l'ensemble des problèmes liés à l'âge et non pas seulement du cancer et qu'ils conseillaient 2 fois plus souvent des interventions permettant de les minimiser.
Corollaire on ne peut plus bénéfique, une enquête téléphonique conduite après les consultations montre que les patients du bras intervention étaient plus satisfaits de la façon dont leur consultation s'était déroulée que les sujets du bras contrôle.
Lors de la conférence de presse au cours de laquelle ces données ont été discutées, Supriya Gupta MOHILE investigatrice principale de ce travail a déclaré : "En tant qu'oncologues, nous devons cesser de nous concentrer uniquement sur le cancer, en particulier chez nos patients plus âgés. Certes, vivre plus longtemps est important, mais il existe de nombreux problèmes de santé qui ne sont pas liés au cancer et qui sont tout aussi importants, sinon plus. Les patients et ceux qui prennent soin d'eux veulent clairement que les oncologues discutent des problèmes liés à l'âge et notre étude montre que l'évaluation gériatrique peut aider à répondre à cette demande."
D'après Supriya Gupta MOHILE, ASCO 2018 Chicago 1-5 juin
Lors de cet ASCO 2018 ont été présentés les résultats d'une étude montrant à quel point une connaissance plus approfondie de l'état général des patients âgés pouvait s'avérer bénéfique.Dans ce travail mené dans 31 centres d'oncologie affiliés à l'université de Rochester, les patients inclus (n=542) étaient âgés de 70 ans ou plus (âge moyen 77 ans, 47% de femmes), étaient porteurs de lymphomes ou de tumeurs solides à un stade avancé et présentaient initialement au moins une anomalie ou un handicap lié à leur âge. Ces patients ont tous bénéficié d'une évaluation gériatrique par un questionnaire standardisé auto-administré (temps de réalisation 30 à 45 minutes) et la réalisation de tests objectifs d'appréciation de l'état général physique et de la cognition (temps de réalisation d'une dizaine de minutes). Cette évaluation était effectuée endéans les 4 semaines d'une consultation programmée avec un oncologue.La randomisation de ce travail portait sur les centres participants et seuls les oncologues consultant dans des centres qui avaient été randomisés vers le bras intervention ont eu connaissance, avant la consultation programmée, des résultats de l'évaluation assortis d'éventuelles recommandations de stratégies à mettre en oeuvre. Dans le bras contrôle, les oncologues n'étaient informés que de l'existence éventuelle de troubles cognitifs significatifs ou de dépression.Les résultats de cette étude originale indiquent que les oncologues, à qui avait été communiqué un résumé des résultats de l'évaluation avant la prochaine rencontre avec les patients (bras intervention), communiquaient mieux avec eux (évaluation faite par des encodeurs qualifiés et sans connaissance du bras de randomisation). Il a été rapporté en particulier que par rapport aux oncologues du bras contrôle, les oncologues du bras intervention étaient 3,5 fois plus enclins à discuter de l'ensemble des problèmes liés à l'âge et non pas seulement du cancer et qu'ils conseillaient 2 fois plus souvent des interventions permettant de les minimiser. Corollaire on ne peut plus bénéfique, une enquête téléphonique conduite après les consultations montre que les patients du bras intervention étaient plus satisfaits de la façon dont leur consultation s'était déroulée que les sujets du bras contrôle.Lors de la conférence de presse au cours de laquelle ces données ont été discutées, Supriya Gupta MOHILE investigatrice principale de ce travail a déclaré : "En tant qu'oncologues, nous devons cesser de nous concentrer uniquement sur le cancer, en particulier chez nos patients plus âgés. Certes, vivre plus longtemps est important, mais il existe de nombreux problèmes de santé qui ne sont pas liés au cancer et qui sont tout aussi importants, sinon plus. Les patients et ceux qui prennent soin d'eux veulent clairement que les oncologues discutent des problèmes liés à l'âge et notre étude montre que l'évaluation gériatrique peut aider à répondre à cette demande."D'après Supriya Gupta MOHILE, ASCO 2018 Chicago 1-5 juin