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Au total, 55 cancers (32 tumeurs invasives et 23 carcinomes canalaires in situ) ont été détectés. On n'a pas trouvé de tumeurs bilatérales, et aucune tumeur n'avait métastasé. On a détecté davantage de cancers du sein dans le groupe IRM que dans le groupe mammographie (40 vs 15 ; p = 0,0017). Les dimensions des cancers invasifs détectés (24 dans le groupe IRM et 8 dans le groupe mammographie) étaient significativement plus petites dans le groupe IRM que dans le groupe mammographie (dimension médiane 9 mm [5-14] vs 17 mm [13-22] ; p = 0,010) et, en outre, on a moins souvent trouvé de ganglions lymphatiques positifs (4 [17 %] sur 24 vs 5 [63 %] sur 8 ; p = 0,023). Par ailleurs, le stade tumoral au moment de la détection était significativement plus précoce dans le groupe IRM (12 [48 %] des 25 tumeurs étaient de stade T1a et T1b dans le groupe IRM vs 1 [7 %] des 15 tumeurs dans le groupe mammographie ; 1 tumeur (4 %) sur 25 dans le groupe IRM et 2 (13 %) sur 15 dans le groupe mammographie étaient de stade T2 ou plus ; p = 0,035) et on a trouvé moins de ganglions positifs (2 [11 %] sur 18 dans le groupe IRM vs 5 [63 %] sur 8 dans le groupe mammographie ; p = 0,014). Les 7 tumeurs de stade T2 ou plus se trouvaient dans les 2 catégories de densité mammaire les plus élevées (catégories C et D du Breast Imaging Reporting et du Data System de l'ACR ; p = 0,0077). La sensibilité était plus élevée dans le groupe IRM que dans le groupe mammographie, mais cette différence n'était pas significative (97,5 % (86,8-99,9) vs 86,7 % (59,5-98,3) ; p = 0,018). Cependant, la spécificité était nettement plus faible dans le groupe IRM que dans le groupe mammographie (83,8 % (82,4-85,2) vs 91,0 % (89,9-92,0) ; p < 0,0001).Une analyse post-hoc, lors de laquelle les résultats ont été examinés par groupe d'âge (< 50 ans vs ≥ 50 ans), n'a montré aucune différence en termes de stade tumoral ou ganglionnaire dans les 2 groupes de dépistage, mais bien une meilleure spécificité dans les 2 groupes de dépistage, pour les femmes de plus de 50 ans comparativement à celles qui avaient moins de 50 ans.L'IRM détecte le cancer du sein à un stade plus précoce que la mammographie, mais au prix d'un plus grand nombre de faux positifs, surtout lorsque la densité mammaire est élevée.Saadatman, S., Geuzinge, H.A., Rutgers, E.J.T. et all: MRI versus mammography for breast cancer screening in women with familial risk (FaMRIsc): a multicentre, randomised, controlled trial. Lancet Oncol 2019; 20: 1136-47. Published Online June 17, 2019; http://dx.doi.org/10.1016/ S1470-2045(19)30275-X.