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Cette étude scandinave a porté sur 21 254 hommes porteurs d'un cancer du testicule (KT) et sur 97 402 parents proches (pères, fils, frères), la parenté n'ayant pu être affirmée que pour les descendants-ascendants en ligne directe. Le KT familial a été défini sur la notion de l'atteinte de 2 membres d'une même famille. Les auteurs, sur leur vaste base de données, ont mis en évidence un risque cumulé au long de la vie de KT de 2,3 % chez les frères de porteurs de KT, soit le quadruple de la population générale. Ce risque était multiplié par 2 chez les pères et fils, mais il était fortement majoré chez les frères jumeaux (multiplié par 20) ou lorsque plus de 2 proches étaient touchés (par 17). Ce risque est encore plus élevé en cas de séminomes (les multiples pour les jumeaux ou en cas de plus de 2 atteintes sont alors de 42), mais aussi en cas de tumeurs à cellules mixtes (le risque chez les jumeaux est alors 50 fois plus élevé). L'âge entre aussi en compte et, en gros, le fils développera un KT au même âge que son père, et le risque sera d'autant plus élevé que le 1er KT a été précoce ; si au moins 2 individus d'une famille ont présenté un KT avant 30 ans, le risque pour les autres est multiplié par 24, et par 10 seulement si les KT sont apparus plus tard. Enfin, par pays, quand l'incidence générale du KT a été relativement faible (Suède et Finlande), le risque fraternel est plus élevé, alors que l'inverse s'observe quand l'incidence générale est forte (Norvège, Danemark).