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Un résultat d'autant plus prometteur qu'il a été obtenu chez des patients en échec d'une première ligne de chimiothérapie et d'une deuxième ligne d'immunothérapie. L'anticorps conjugué en question (enfortumab vedotin) est composé d'un ligand de la nectine -4, protéine retrouvée dans 97% des cancers urothéliaux, qui permet d'amener sur place un agent qui perturbe l'agencement des microtubules du fuseau lors de la métaphase induisant ainsi l'arrêt du cycle cellulaire et l'apoptose.Les données présentées par Daniel P Petrylak et al. concernent le groupe de 125 sujets (70% d'hommes, médiane d'âge 69 ans et 27% de sujets de 70 ans ou plus) ayant été traités préalablement par chimiothérapie à base de platine puis par inhibiteur de points de contrôle de l'immunité (médiane de 3 traitements systémiques préalables) pour cancer urothélial (localisation vésicale 65%). 1Les résultats font état, en revue centrale aveugle et indépendante, de taux de meilleures réponses tumorales extrêmement prometteurs, soit 44% de réponses objectives (12% de réponses complètes et 32% de réponses partielles) et 28% de stabilisations. A noter un taux de réponse de 38% chez les 75 sujets porteurs de métastases hépatiques et de 41% chez les 100 sujets n'ayant pas répondu à l'inhibiteur de points de contrôle de l'immunité.La médiane estimée de survie sans progression basée sur la survenue de 81 événements est de 5,8 mois (IC 95% 4,9-7,7) et la médiane estimée de survie globale basée sur la survenue de 54 décès est de 11,7 mois (IC 95% 9,1-non atteinte).Ces résultats s'inscrivent dans le cadre d'une tolérance acceptable, les principaux effets secondaires classiques de la chimiothérapie (tout grade/grade ≥3) étant la fatigue (50%/6%), l'alopécie (49%/0%) et la perte d'appétit (44%/1%), et les effets secondaires spécifiques étant les neuropathies périphériques sensitives (40%/2%), les éruptions cutanées (48%/12%) et l'hyperglycémie (11%/6%). Une étude de phase III a été entreprise.