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Pour mémoire, ces options thérapeutiques ont été administrées en 1re ligne à 1 274 patients (637 pour chaque option) souffrant de cancer du poumon non à petites cellules (NSLCL) à un stade avancé ou métastatique avec un taux d'expression tumorale de PD-L1 (PD-L1 TPS) positif (≥ 1%), mais sans altérations génomiques EGFR ou ALK.L'analyse finale de cette étude a été présentée lors de l'ELCC et montre qu'indépendamment du seuil d'expression tumorale de PD-L1 retenu, il existe à 24 mois une meilleure probabilité de survie globale (IC 95%) chez les patients du bras pembrolizumab que chez ceux du bras chimiothérapie ( TSK Mok et al. présentation 102O) :PD-L1 TPS ≥ 50% : 45% versus 30% ; HR 0,70 (0,58-0,86), médiane 20,0 mois versus 12,2 mois ;PD-L1 TPS ≥ 20% : 41% versus 30% ; HR 0,77 (0,65-0,91), médiane 18,0 mois versus 13.0 mois ;PD-L1 TPS ≥ 1% : 39% versus 28% ; HR 0,82 (0,71-0,93), médiane 16,4 mois versus 12,1 mois.Ces résultats vont dans le même sens pour tous les sous-groupes évalués. Une analyse exploratoire regroupant l'ensemble des patients ayant un PD-L1 TPS compris entre 1 et 49% fait disparaître la significativité du gain de survie globale (inclusion de l'unité dans les intervalles de confiance) : 34% versus 27% ; HR 0,91 (0,77-1,09), médiane 13,4 mois versus 12,1 ans. Cela suggère que les résultats globaux sont très fortement tirés vers le haut par les 47% de patients ayant un PD-L1 TPS ≥ 50%.Cette amélioration de la survie globale n'est pas en relation avec un gain de survie sans progression (pas de différence significative entre les deux options pour aucun des PD-L1 TPS). Pour les différents PD-L1 TPS évalués, de meilleurs taux de réponses et des durées de réponse plus prolongées ont été constatées avec le pembrolizumab qu'avec la chimiothérapie.L'analyse de sécurité ne révèle rien de nouveau et confirme la meilleure tolérance de l'option pembrolizumab : 18% d'effets secondaires liés au traitement de grade III à V, versus 41% avec la chimiothérapie.Au total, l'analyse finale de l'étude KEYNOTE-042 confirme en tous points les résultats antérieurs et plaide en faveur du recours à la monothérapie par pembrolizumab chez les patients dont le NSCLC exprime PD-L1.