Un consortium belge vient de lancer le projet OncoCare@Home. Grâce à l'application d'un patch intelligent, une surveillance à domicile approfondie et de longue durée est assurée pour les patients atteints de cancer. Ce dispositif d'IA analyse les paramètres mesurés et les transmet automatiquement à l'équipe de soins.
L'objectif est de réduire considérablement le nombre de (ré)hospitalisations et d'augmenter l'espérance et la qualité de vie des patients atteints de cancer. Byteflies, la société anversoise med-tech à l'origine de cette technologie, a déjà lancé avec succès des patchs intelligents pour les patients atteints de COVID-19, d'épilepsie et d'AVC.
Byteflies
La société med-tech Byteflies a été fondée en 2015 par deux ingénieurs: Hans De Clercq (co-CEO), spécialisé en technologie biomédicale, et Hans Danneels (co-CEO), spécialisé en microélectronique. L'entreprise met à la disposition des spécialistes un outil objectif pour mieux suivre les patients hors de l'hôpital. Byteflies développe des dispositifs de santé connectés et portables de grande précision, pouvant mesurer les paramètres vitaux sur une longue période, 24 h sur 24, 7 jours sur 7. Les nombreuses données brutes obtenues sont ensuite analysées par des algorithmes, et traduites en informations pertinentes qui sont immédiatement transmises à l'équipe soignante via Wi-Fi ou 4G.
Nous sommes particulièrement intéressés par la surveillance en continu des patients atteints de cancer en cours de traitement, qui sont exposés aux effets secondaires tels que neurotoxicité, cardiotoxicité et infections.
Au départ, ils construisaient des solutions de télésurveillance pour les entreprises pharmaceutiques, mais avec le début de la crise du Covid en 2020, ils ont étendu leur portée à nos hôpitaux. "Nous avons réalisé l'urgence d'une plateforme de télésurveillance pour les pneumologues et les services des urgences", explique Hans De Clercq. "Le système CovidCare@Home permet de suivre à domicile un plus grand nombre de patients atteints de COVID-19, ce qui réduit la pression sur les hôpitaux. Leur rythme cardiaque, la respiration, la saturation en oxygène et la température corporelle du patient sont enregistrées. Les valeurs sont intégrées au tableau de bord des hôpitaux". Environ 50% des hôpitaux en Flandre ont fait appel à cette solution et un remboursement de l'INAMI a également été prévu.
Récemment, l'entreprise a également lancé des patchs intelligents pour les patients épileptiques et les victimes d'un AVC. Pour chaque parcours de soins spécifique, une solution de télésurveillance facile à utiliser est personnalisée. Par exemple, le patch capteur est placé à l'arrière de la tête pour les épileptiques et sur le thorax pour les patients victimes d'un AVC ; d'autres paramètres sont également mesurés. Le patch peut être combiné avec d'autres "outils", tels que les questionnaires PROM et PREM.
Byteflies est principalement active en Belgique, mais se prépare à entrer sur le marché américain à partir de son bureau situé à New York.
Avantages d'une télésurveillance approfondie
La crise du COVID a mis en évidence les avantages d'une télésurveillance (précise) dans de nombreuses pathologies. En mesurant les paramètres pertinents de manière continue et rigoureuse sur une longue période, il est possible d'obtenir (plus rapidement) des informations objectives sur les causes possibles des troubles ou sur le traitement le plus optimal. "Actuellement, les épileptiques doivent indiquer les crises sur un papier qu'ils donnent au neurologue qui décidera d'adapter ou non le traitement. Avec le patch capteur, qui mesure entre autres l'activité cérébrale, le suivi est plus efficace et un traitement plus personnalisé peut être prescrit pour chaque patient."
L'impact peut aussi être important pour les patients victimes d'AVC dont la cause n'est souvent pas connue immédiatement. "Le suivi des paramètres vitaux pendant plusieurs mois peut permettre au cardiologue d'y voir plus clair plus rapidement. Le risque d'un nouvel AVC est ainsi réduit."
OncoCare@Home
Actuellement, le projet OncoCare@Home recherche des trajets de soins oncologiques spécifiques qui pourraient bénéficier de cette technologie. Le projet, financé par la VLAIO (Agence flamande pour l'innovation et l'entrepreneuriat), sera mis en place pour une période de 2 ans par un consortium composé de Byteflies, l'UZ Leuven, le Leuven Kankerinstituut (LKI), nexuzhealth (application pour patients hospitalisés) et la Croix Jaune et Blanche de Flandre-Orientale.
"Nous nous intéressons à la surveillance en continu des patients atteints de cancer en cours de traitement, car les thérapies anticancéreuses peuvent souvent entraîner des effets secondaires tels que neurotoxicité, cardiotoxicité et infections. L'objectif est de les détecter plus rapidement et plus efficacement, afin d'intervenir plus vite", explique Hans De Clercq.
Nexuzhealth importera les valeurs mesurées par le patch intelligent et les traitera dans le dossier électronique du patient, accessible aux médecins traitants et aux équipes de soins à l'hôpital, ainsi qu'aux prestataires de 1re ligne. Ce système pourrait réduire d'environ 10% le nombre de (ré)hospitalisations et améliorer la qualité et l'espérance de vie des patients atteints de cancer.
Dans une 1re phase, les groupes cibles oncologiques pouvant en bénéficier le plus seront définis. "Par exemple, nous nous intéressons à la cardiotoxicité résultant de la chimiothérapie, ainsi qu'aux patients hémato-oncologiques très vulnérables aux infections. Pour eux, la télésurveillance pourrait être utilisée de manière préventive, par exemple lors d'un pic de grippe ou de coronavirus. La mesure des paramètres vitaux pourrait également être bénéfique chez les patients très âgés ou présentant un déclin cognitif.
Après avoir défini les groupes cibles, il s'agira de déterminer et créer les éléments technologiques nécessaires pour aider ces patients, afin de les adapter à leurs besoins. Ensuite, des études cliniques à l'UZ Leuven et au LKI évalueront la valeur ajoutée du dispositif pour le patient et le professionnel de la santé."
L'ambition est de suivre quelque 10.000 patients atteints de cancer en Belgique grâce à OncoCare@Home d'ici 2027.
L'objectif est de réduire considérablement le nombre de (ré)hospitalisations et d'augmenter l'espérance et la qualité de vie des patients atteints de cancer. Byteflies, la société anversoise med-tech à l'origine de cette technologie, a déjà lancé avec succès des patchs intelligents pour les patients atteints de COVID-19, d'épilepsie et d'AVC. La société med-tech Byteflies a été fondée en 2015 par deux ingénieurs: Hans De Clercq (co-CEO), spécialisé en technologie biomédicale, et Hans Danneels (co-CEO), spécialisé en microélectronique. L'entreprise met à la disposition des spécialistes un outil objectif pour mieux suivre les patients hors de l'hôpital. Byteflies développe des dispositifs de santé connectés et portables de grande précision, pouvant mesurer les paramètres vitaux sur une longue période, 24 h sur 24, 7 jours sur 7. Les nombreuses données brutes obtenues sont ensuite analysées par des algorithmes, et traduites en informations pertinentes qui sont immédiatement transmises à l'équipe soignante via Wi-Fi ou 4G. Au départ, ils construisaient des solutions de télésurveillance pour les entreprises pharmaceutiques, mais avec le début de la crise du Covid en 2020, ils ont étendu leur portée à nos hôpitaux. "Nous avons réalisé l'urgence d'une plateforme de télésurveillance pour les pneumologues et les services des urgences", explique Hans De Clercq. "Le système CovidCare@Home permet de suivre à domicile un plus grand nombre de patients atteints de COVID-19, ce qui réduit la pression sur les hôpitaux. Leur rythme cardiaque, la respiration, la saturation en oxygène et la température corporelle du patient sont enregistrées. Les valeurs sont intégrées au tableau de bord des hôpitaux". Environ 50% des hôpitaux en Flandre ont fait appel à cette solution et un remboursement de l'INAMI a également été prévu. Récemment, l'entreprise a également lancé des patchs intelligents pour les patients épileptiques et les victimes d'un AVC. Pour chaque parcours de soins spécifique, une solution de télésurveillance facile à utiliser est personnalisée. Par exemple, le patch capteur est placé à l'arrière de la tête pour les épileptiques et sur le thorax pour les patients victimes d'un AVC ; d'autres paramètres sont également mesurés. Le patch peut être combiné avec d'autres "outils", tels que les questionnaires PROM et PREM. Byteflies est principalement active en Belgique, mais se prépare à entrer sur le marché américain à partir de son bureau situé à New York. La crise du COVID a mis en évidence les avantages d'une télésurveillance (précise) dans de nombreuses pathologies. En mesurant les paramètres pertinents de manière continue et rigoureuse sur une longue période, il est possible d'obtenir (plus rapidement) des informations objectives sur les causes possibles des troubles ou sur le traitement le plus optimal. "Actuellement, les épileptiques doivent indiquer les crises sur un papier qu'ils donnent au neurologue qui décidera d'adapter ou non le traitement. Avec le patch capteur, qui mesure entre autres l'activité cérébrale, le suivi est plus efficace et un traitement plus personnalisé peut être prescrit pour chaque patient." L'impact peut aussi être important pour les patients victimes d'AVC dont la cause n'est souvent pas connue immédiatement. "Le suivi des paramètres vitaux pendant plusieurs mois peut permettre au cardiologue d'y voir plus clair plus rapidement. Le risque d'un nouvel AVC est ainsi réduit." Actuellement, le projet OncoCare@Home recherche des trajets de soins oncologiques spécifiques qui pourraient bénéficier de cette technologie. Le projet, financé par la VLAIO (Agence flamande pour l'innovation et l'entrepreneuriat), sera mis en place pour une période de 2 ans par un consortium composé de Byteflies, l'UZ Leuven, le Leuven Kankerinstituut (LKI), nexuzhealth (application pour patients hospitalisés) et la Croix Jaune et Blanche de Flandre-Orientale. "Nous nous intéressons à la surveillance en continu des patients atteints de cancer en cours de traitement, car les thérapies anticancéreuses peuvent souvent entraîner des effets secondaires tels que neurotoxicité, cardiotoxicité et infections. L'objectif est de les détecter plus rapidement et plus efficacement, afin d'intervenir plus vite", explique Hans De Clercq. Nexuzhealth importera les valeurs mesurées par le patch intelligent et les traitera dans le dossier électronique du patient, accessible aux médecins traitants et aux équipes de soins à l'hôpital, ainsi qu'aux prestataires de 1re ligne. Ce système pourrait réduire d'environ 10% le nombre de (ré)hospitalisations et améliorer la qualité et l'espérance de vie des patients atteints de cancer. Dans une 1re phase, les groupes cibles oncologiques pouvant en bénéficier le plus seront définis. "Par exemple, nous nous intéressons à la cardiotoxicité résultant de la chimiothérapie, ainsi qu'aux patients hémato-oncologiques très vulnérables aux infections. Pour eux, la télésurveillance pourrait être utilisée de manière préventive, par exemple lors d'un pic de grippe ou de coronavirus. La mesure des paramètres vitaux pourrait également être bénéfique chez les patients très âgés ou présentant un déclin cognitif. Après avoir défini les groupes cibles, il s'agira de déterminer et créer les éléments technologiques nécessaires pour aider ces patients, afin de les adapter à leurs besoins. Ensuite, des études cliniques à l'UZ Leuven et au LKI évalueront la valeur ajoutée du dispositif pour le patient et le professionnel de la santé." L'ambition est de suivre quelque 10.000 patients atteints de cancer en Belgique grâce à OncoCare@Home d'ici 2027.