Le Dr Giorgio Gandaglia (université Vita-Salute San Raffaele, Milan, Italie) et le Pr Tobias Maurer (Martini-Klinik, Hambourg, Allemagne) ont exposé leur point de vue, respectivement, sur le curage ganglionnaire pelvien extensif (ePLND) et sur les nouvelles techniques d'imagerie en vue de la stadification ganglionnaire dans le cancer de la prostate (CP).
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Selon le Dr Gandaglia, un ePLND demeure la référence mais il reconnaît qu'il est superflu chez de nombreux patients. Un résultat de plus de 5% au nomogramme de Briganti ou à la formule de Roach est une indication d'ePLND, selon les directives de l'EAU. Le Pr Maurer a entamé son plaidoyer en déclarant que dans le CP, l'ePLND n'a pas permis d'observer un avantage de survie. Le PLND n'est pas dénué d'effets indésirables et ne se justifie que parce qu'il permet une stadification précise. L'utilisation de techniques d'imagerie modernes lors de la stadification ganglionnaire chez les patients atteints d'un CP après prostatectomie possède divers avantages: cet outil non invasif permet de détecter des lésions métastatiques en dehors du modèle défini anatomiquement ; il a de plus le potentiel de modifier le plan de traitement chez un patient sur trois. L'étude proPSMA a montré que le PSMA PET-scan est plus précis qu'une tomodensitométrie conventionnelle dans la stadification ganglionnaire. Néanmoins, il n'est toujours pas recommandé dans les directives de l'EAU en tant qu'outil de stadification principal. Les deux médecins l'expliquent par le fait que sa sensibilité n'est pas optimale et qu'il ne peut pas remplacer l'ePLND, notamment chez les patients atteints de micrométastases ganglionnaires. Jusqu'à 60% des patients ayant subi une prostatectomie radicale et une ePLND avec invasion ganglionnaire possèdent des métastases de moins de 5 mm pouvant passer inaperçues au PSMA PET-scan. Durant la discussion, il a été mentionné que la limite de l'invasion ganglionnaire sur le nomogramme de Briganti devrait passer de 5% à 15%, afin de réduire le nombre d'ePLND superflus.
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