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Le Pr Marc Van den Eynde (UCL Saint-Luc, Bruxelles) et la Pre Karen Geboes (UZ Gent) ont présenté les temps forts du symposium post-ASCO GI. Le groupe d'experts était composé du président, le Pr Marc Peeters (UZ Antwerpen) et ses interlocuteurs, la Pre Anne Demols (ULB Erasme) et le Pr Eric Van Cutsem (UZ Leuven). Dans une analyse post-hoc de l'étude KEYNOTE-177 menée auprès de patients présentant un cancer colorectal métastatique (CCR) avec forte instabilité des microsatellites, la survie sans progression (PFS) en 2e ligne a été examinée.1 Au sein de la population ITT totale, 59% des patients ayant présenté une progression sont passés d'une chimiothérapie à un inhibiteur des points de contrôle immunitaire (ICI). Cette analyse a montré que la PFS totale était plus élevée chez les patients qui avaient reçu l'ICI en 1re ligne (voir fig. 1). L'immunothérapie en monothérapie n'étant pas tellement efficace chez les patients avec un CCR métastatique stable à microsatellites, une étude de phase II a combiné l'ipilimumab (anti-CLA4), le nivolumab (anti-PD1) et le panitumumab chez les patients présentant un gène RAS/BRAF de type sauvage . 2 La réponse partielle s'élevait à 35% après 12 semaines. Ces résultats encourageants méritent d'être examinés plus en détail dans le cadre d'études cliniques de grande envergure. Les résultats du traitement combiné pembrolizumab + chimioradiothérapie prolongée administrée après l'induction d'une chimiothérapie avec FOLFOX et avant la chirurgie, issus de l'étude NRG-GI002 menée dans le cancer rectal localement avancé, n'ont montré aucune amélioration par rapport au groupe témoin ne recevant pas le pembrolizumab. 3 Dans l'étude TASCO 1 de phase II, l'association trifluridine/tiripacil + bévacizumab a été comparée au schéma capécitabine + bévacizumab chez des patients présentant un CCR métastatique non traité, non éligibles pour un traitement intensif . 4 Une amélioration intéressante de la mPFS a été observée, de 9,2 mois contre 7,8 mois, avec un profil de sécurité acceptable. Une étude prospective intéressante de phase II a été présentée, portant sur l'administration d'une chimiothérapie à 44 patients atteints d'un cancer de l'estomac et présentant des métastases péritonéales. L'administration intrapéritonéale de paclitaxel+capécitabine et d'oxaliplatine par voie intraveineuse a été comparée à une cohorte rétrospective traitée par chimiothérapie à base de platine. 5 Avec une survie médiane globale (mOS) de 14,6 mois sans chirurgie et de 24,2 mois après chirurgie, les résultats sont comparables à ceux de l'étude FLOT3 menée antérieurement dans l'indication des oligométastases. Pour certains patients, le traitement local et la chirurgie ont donc toute leur place, et il existe des alternatives à la CHIP et la PIPAC. Les données relatives à la qualité de vie de l'étude CheckMate-577 conduite avec le nivolumab vs placebo dans le contexte adjuvant6 et l'étude KEYNOTE-590 évaluant le pembrolizumab vs placebo + chimiothérapie dans le traitement de 1re ligne dans l'indication métastatique7 étayent l'intérêt de l'utilisation des ICI dans le cancer de l'estomac et de l'oesophage. Les données préliminaires pour les nouvelles thérapies ciblées sont prometteuses, comme pour le zanidatamab dans les adénocarcinomes de l'estomac et de l'oesophage avec surexpression de HER-2 8 et pour le bémarituzumab en cas de surexpression de FGFR2b dans le cancer gastrique . 9 La voie FGFR intervient également dans l'étude sur l'infigratinib menée auprès de patients présentant un cholangiocarcinome avec des fusions/remaniements de FGFR2 . 10 Ces nouvelles molécules ciblées prouveront leur utilité à l'avenir, surtout si les actions nécessaires sont menées dans le domaine des biomarqueurs.