Tout sur France

Lors du deuxième webinaire organisé par la SBU, la BVU et Scientific Summits, le Prof. Guy Haarscher, professeur de philosophie juridique et politique à l'ULB, à Bruxelles, a présenté une réflexion philosophique sur la situation exceptionnelle dans laquelle nous nous trouvons. Une métaphore souvent entendue est que nous sommes en guerre contre un virus.

À l'occasion de la Pierre Stryckmans Lecture, le Pr Gilles Salles (Lyon, France) a été invité à donner un exposé consacré au lymphome folliculaire : dispose-t-on de toutes les pièces du puzzle ?

Une étude a examiné si le tréosulfan combiné à la fludarabine n'est pas meilleur que le busulfan combiné à la fludarabine comme traitement préparatoire à une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (HSCT) chez les patients âgés atteints d'une leucémie aiguë myéloïde ou d'un syndrome myélodysplasique.

L'étude européenne MyPeBS (My Personal Breast Cancer Screening) a été lancée fin de l'année dernière en Belgique. Cette étude doit évaluer une nouvelle stratégie de dépistage du cancer du sein, partant du risque individuel que présente chaque femme. L'institut Jules Bordet assure la coordination des partenaires de recherche belges.

MYÉLOME MULTIPLE La triple association bortézomib/thalidomide/dexaméthasone (VTd) est actuellement le standard de traitement des myélomes multiples nouvellement diagnostiqués éligibles à la greffe. Mais cela pourrait changer...

SYNDROMES MYÉLODYSPLASIQUES L'anémie est le problème essentiel des syndromes myélodysplasiques à faible risque de transformation en leucémie aiguë myéloïde, tout particulièrement chez le sujet âgé. D'une part, la correction de cette anémie impose bien souvent le recours à des transfusions dont les contraintes sont bien connues et d'autre part, un taux bas d'hémoglobine est associé à une très mauvaise qualité de vie.

CANCER COLORECTAL Présentée dans le cadre de l'édition 2019 du congrès WCGC par le Pr Michel Ducreux (Gustave Roussy, Villejuif, France), l'étude observationnelle prospective CORRELATE conclut que les patients atteints d'un cancer colorectal métastatique traités en condition de pratique quotidienne (Real-World data) par régorafénib ont présenté des bénéfices en terme de survie et de sécurité d'emploi comparables à ceux observés lors des essais cliniques et ce, malgré le fait que plus de la moitié de ces patients aient débuté leur traitement par régorafénib à une dose inférieure à la dose recommandée, une conclusion qui a fait dire au Pr Ducreux, non sans un certain humour, que le régorafénib se comportait de manière identique, à la ville (entendez, en pratique quotidienne) comme sur la scène des grands essais cliniques randomisés.

UROLOGIE Les tumeurs germinales (germ cell tumors) ayant de mauvais facteurs pronostiques entraînent toujours 50 % de décès. Le Pr Karim Fizazi, qui travaille à l'Institut Gustave Roussy, a parlé de la prise en charge actuelle de cette affection, qui a peu évolué au cours des 30 dernières années.

Après une courte hibernation, les écrans bleus des grands congrès internationaux et belges se sont rallumés, de quoi faire carton plein d'informations fraîches et inédites pour ce numéro d'avril. Nous irons ainsi à Barcelone pour Le rendez-vous de l'urologie européenne où la testostérone reprend vigueur dans le cancer de la prostate, belle controverse en perspective. Plus proche de nous, les congrès des sociétés belges de gastro-entérologie et d'oncologie médicale nous rassurent sur la pérennité de la recherche made in Belgium.

Pour la première fois en Belgique, à l'UZ Leuven, un patient atteint de myélome multiple a été traité par la technique CAR-T cells. Au même moment, deux hôpitaux parisiens ont été labellisés. Ils pourront ainsi proposer cette thérapie génique qui utilise les cellules immunitaires du patient génétiquement modifiées et qui vient d'être testée avec succès en France sur une trentaine de patients atteints de cancers du sang.

C'est un gros péché contre la modestie que de paraphraser impunément les " Lettres à un jeune poète ", de Rilke. Pourtant, il y a de la pertinence.

La prétendue épidémie de cancers de la thyroïde observée durant ces vingt dernières années dans les pays développés est principalement due à un surdiagnostic, qui aurait concerné plus de 500.000 personnes selon une étude de l'OMS.