...

Une dizaine d'activistes de S.E.A. (Suppression des Expériences sur l'Animal) se sont rendus mercredi matin sur le campus de l'UNamur, devant l'Auditorium Perdo Arrupe, où se déroulait un symposium du BCLAS (Belgian Coucil Laboratory Animal Science). Ils entendaient dénoncer les pratiques de l'expérimentation animale. Selon le site bienetreanimal.wallonie.be, plus de 475.000 animaux ont été mis à mort dans les laboratoires belges en 2023, 2.000 de plus qu'en 2022. "Des souris et des rats sont rendus dépendants aux drogues, sont gavés d'alcool et sont soumis à des tests de nage forcée jusqu'à épuisement pour tester des antidépresseurs. Ils subissent des tests à coup de choc électrique. Certaines souris sont mises à mort pour étudier leurs préférences sexuelles, des animaux sont rendus aveugles et des canaris subissent une ablation du cerveau pour étudier l'impact des lésions sur leur chant", a expliqué Solange T'Kint, porte-parole du collectif. L'association déplore le manque d'échanges concluants avec les différentes universités. Selon elle, des alternatives existent. "On a déjà rencontré des expérimentateurs pour utiliser d'autres méthodes. Il y a des cultures de cellules, des cultures d'organes, la simulation informatique, l'intelligence artificielle et des robots androïdes", a ajouté Solange T'Kint. Selon la porte-parole, la législation doit également évoluer. "Nous avons rendez-vous avec Adrien Dolimont, Ministre du bien-être animal, pour demander une réforme du code du bien-être animal en matière d'expérimentation. Les commissions d'éthique et le comité wallon pour la protection et le bien-être des animaux sont essentiellement composées d'expérimentateurs. Des contrôles dans les laboratoires sont annoncés, il faut vraiment une réforme de la loi", a-t-elle conclu.