L'Inami a dépensé 9,28 millions d'euros l'année dernière en honoraires médicaux pour l'ensemble des visites et consultations de généralistes en situation urgente. Cela représente une hausse d'environ 816.000 euros en comparaison du montant global de 2014, révèle un récent rapport d'audit interne que le Journal du Médecin a pu consulter.

Dans le détail comptable de l'assurance-maladie, il est intéressant de souligner que sur un total de 679.788 prestations toutes confondues, l'écrasante majorité (>96%) concerne des consultations et non des déplacements chez un ou plusieurs patients. En rythme annuel, leur nombre a d'ailleurs augmenté de 56.545 unités, l'un des plus grands bonds enregistrés sur les cinq dernières années.

Toutes ces rencontres "pressantes" au cabinet privé ou de permanence du généraliste ont généralement lieu un samedi, un dimanche ou un jour férié : 582.698 en 2015, 596.290 un an auparavant (+8,7%).

Toutefois il est également à noter qu'entre 2014 et 2015, les interventions entre 21h et 8h le lendemain, donc tant de nuit qu'en période dite de nuit noire, ont accéléré leur cadence. Passant de 60.340 à 70.137 consultations l'année dernière (+16,2%).

Les chiffres bruts de l'audit ne permettent malheureusement pas de cerner les raisons de ce mouvement, probablement plus techniques (nomenclature, etc.) que liées à un bouleversement des consommations de soins urgents. À creuser.

Tendances globales

D'ailleurs, pour prendre un peu de recul, observons que sur les cinq dernières années écoulées les montants déboursés par l'Inami pour couvrir les seuls honoraires des consultations en médecine générale d'urgence ont presque doublé (+82,9%). Ils s'élevaient à 8,83 millions d'euros en 2015, contre 4,83 millions en 2011, apparaît-il dans le rapport. Alors que le volume n'a lui enflé "que" de 33,2% à concurrence des 489.910 venues en cabinet il y a cinq ans.

À ce propos toujours, un phénomène de transvasement apparaît très nettement entre les consultations et les visites d'urgence des médecins chez plus de deux patients en un seul voyage. Les rencontres à domicile dans des circonstances "impératives" ont dégringolé de 67% depuis leur niveau de 2011, à 26.953 unités contre 82.480 à l'époque. Le nombre de ces prestations a essentiellement diminué la nuit (-76,59%).

Pour reculer encore un peu notre loupe de ces données et tenter une vue d'ensemble, il n'est alors pas si étonnant de remarquer que le volume des visites en conditions normales reste orienté à la baisse sur le moyen terme. En 2015, les médecins traitants ont réalisé 12,21 millions de prises en charge à domicile, contre 13,59 millions en 2011. Tandis que les consultations au cabinet médical ont, elles, progressé de 7,55% sur cette même période, atteignant les 34,53 millions de cas.

Enfin, pour relativiser les implications à l'échelle budgétaire, rappelons que visites et consultations pèsent le plus lourd dans les honoraires des généralistes. Comme le montre l'audit, l'Inami a versé 1,28 milliard d'euros en 2015 pour nos médecins de famille, dont 1,07 milliard pour les rencontres à domicile ou en cabinet. Une somme en hausse de 10,3% depuis 2011 ou de 99,73 millions d'euros en cinq ans. Soit plus que les dépenses annuelles de l'assurance-maladie pour les soins prodigués dans les services d'urgence hospitaliers.

L'Inami a dépensé 9,28 millions d'euros l'année dernière en honoraires médicaux pour l'ensemble des visites et consultations de généralistes en situation urgente. Cela représente une hausse d'environ 816.000 euros en comparaison du montant global de 2014, révèle un récent rapport d'audit interne que le Journal du Médecin a pu consulter.Dans le détail comptable de l'assurance-maladie, il est intéressant de souligner que sur un total de 679.788 prestations toutes confondues, l'écrasante majorité (>96%) concerne des consultations et non des déplacements chez un ou plusieurs patients. En rythme annuel, leur nombre a d'ailleurs augmenté de 56.545 unités, l'un des plus grands bonds enregistrés sur les cinq dernières années.Toutes ces rencontres "pressantes" au cabinet privé ou de permanence du généraliste ont généralement lieu un samedi, un dimanche ou un jour férié : 582.698 en 2015, 596.290 un an auparavant (+8,7%). Toutefois il est également à noter qu'entre 2014 et 2015, les interventions entre 21h et 8h le lendemain, donc tant de nuit qu'en période dite de nuit noire, ont accéléré leur cadence. Passant de 60.340 à 70.137 consultations l'année dernière (+16,2%). Les chiffres bruts de l'audit ne permettent malheureusement pas de cerner les raisons de ce mouvement, probablement plus techniques (nomenclature, etc.) que liées à un bouleversement des consommations de soins urgents. À creuser.D'ailleurs, pour prendre un peu de recul, observons que sur les cinq dernières années écoulées les montants déboursés par l'Inami pour couvrir les seuls honoraires des consultations en médecine générale d'urgence ont presque doublé (+82,9%). Ils s'élevaient à 8,83 millions d'euros en 2015, contre 4,83 millions en 2011, apparaît-il dans le rapport. Alors que le volume n'a lui enflé "que" de 33,2% à concurrence des 489.910 venues en cabinet il y a cinq ans.À ce propos toujours, un phénomène de transvasement apparaît très nettement entre les consultations et les visites d'urgence des médecins chez plus de deux patients en un seul voyage. Les rencontres à domicile dans des circonstances "impératives" ont dégringolé de 67% depuis leur niveau de 2011, à 26.953 unités contre 82.480 à l'époque. Le nombre de ces prestations a essentiellement diminué la nuit (-76,59%).Pour reculer encore un peu notre loupe de ces données et tenter une vue d'ensemble, il n'est alors pas si étonnant de remarquer que le volume des visites en conditions normales reste orienté à la baisse sur le moyen terme. En 2015, les médecins traitants ont réalisé 12,21 millions de prises en charge à domicile, contre 13,59 millions en 2011. Tandis que les consultations au cabinet médical ont, elles, progressé de 7,55% sur cette même période, atteignant les 34,53 millions de cas.Enfin, pour relativiser les implications à l'échelle budgétaire, rappelons que visites et consultations pèsent le plus lourd dans les honoraires des généralistes. Comme le montre l'audit, l'Inami a versé 1,28 milliard d'euros en 2015 pour nos médecins de famille, dont 1,07 milliard pour les rencontres à domicile ou en cabinet. Une somme en hausse de 10,3% depuis 2011 ou de 99,73 millions d'euros en cinq ans. Soit plus que les dépenses annuelles de l'assurance-maladie pour les soins prodigués dans les services d'urgence hospitaliers.