L'histoire du Dr Laurent Carlier a nécessité un temps d'investigation et de vérification certain. De par l'existence d'un secret d'instruction, d'abord. Ensuite par l'existence de conflits, de divers points de vue et derrière, évidemment, d'êtres humains.

Le journal du Médecin a voulu rendre justice à cette histoire délicate en donnant à chacun l'occasion de s'exprimer.

Le Dr Laurent Carlier l'a appris à ses dépens : la loi relative à l'euthanasie comporte des brèches. Malgré une euthanasie pratiquée dans le respect de la loi, le médecin est poursuivi au civil, risque des poursuites pénales et s'est vu tour à tour suspendu, révoqué puis réintégré sous conditions provisoires dans son hôpital. Une leçon de vie qui le force à réorienter sa carrière professionnelle, et qui, plus globalement, questionne la liberté thérapeutique de tout praticien.

Contacter le CHR Sambre & Meuse (CHRSM) n'a été chose aisée dans ce dossier. L'institution ne souhaitait pas réagir avant que le dossier soit clos, du moins entre elle et le Dr Carlier. C'est désormais chose faite - à quelques détails près. Retour sur les événements avec une autre vision des faits, celle de Gilles Mouyard (MR), président du CHRSM.

Maître Jacqueline Herremans, présidente de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), est le conseil du Dr Carlier dans cette affaire d'euthanasie. Affaire qu'elle juge " délicate " eu égard à l'attitude du magistrat, mais aussi de l'institution vis-à-vis du médecin.