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"La ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden, a récemment annoncé qu'elle se constituerait partie civile dans tous les dossiers impliquant des violences à l'encontre de la police. À l'occasion du triste cinquième anniversaire de l'assassinat du Dr Patrik Roelandt, l'Absym appelle le ministre Vandenbroucke à faire de même en cas de violence à l'encontre des médecins", annonce Philippe Devos, président du syndicat médical. L'Absym rend hommage au Dr Roelandt, assassiné le 1er décembre 2015. "Très engagé envers ses patients et ses collègues, le Dr Roelandt était un médecin de famille qui se dévouait corps et âme à sa profession. Aujourd'hui, cinq ans plus tard, l'Absym est toujours consternée à l'idée qu'un prestataire de soins ait pu être victime d'une telle forme d'agression extrême." Ce meurtre a suscité une vague d'indignation de la profession et de l'opinion publique. Tout comme, également, l'agression au couteau du Dr François Depoorter, généraliste à Forest en août 2016. Le syndicat médical a régulièrement insisté sur l'importance des campagnes adressées au grand public et appelant à davantage de respect envers les médecins. Il réclame depuis cinq ans une politique de tolérance zéro face à la violence à l'encontre des prestataires de soins une priorité absolue."Avec les ministres de l'époque, Koen Geens, à la Justice, et Jan Jambon, à l'Intérieur, l'Absym avait négocié une concertation au cas par cas entre le parquet et l'assistance médicale ainsi que l'élaboration d'une politique de sécurité cohérente", rappelle Philippe Devos. "Ces initiatives n'ont hélas pas empêché que des cas d'agression et de violence à l'encontre des médecins continuent d'augmenter. Une enquête menée par le journal du Médecin a révélé que 67% des médecins généralistes estiment que le gouvernement n'en fait pas assez pour résoudre ce problème. Il est urgent que les choses changent."Maintenant que la ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden, a annoncé qu'elle se constituerait partie civile dans toute procédure pénale de violence à l'encontre de la police, l'Absym demande au ministre Vandenbroucke de faire de même dans le cadre des violences infligées aux médecins."La constitution de partie civile représenterait plus qu'une action purement symbolique démontrant que le gouvernement prend la lutte contre la violence envers les médecins au sérieux. Cela impliquerait également qu'un juge d'instruction soit nommé pour chaque cas de violence à l'encontre des médecins", déclare le Dr Philippe Devos.