Lundi, le Conseil général de l'Inami n'avait pu prendre de décision sur son budget 2025 car au sein de l'ex-gouvernement Vivaldi, l'Open Vld avait refusé de l'approuver et le MR s'était abstenu.

"Une gifle au visage des soignants", a déploré Natalie Eggermont (PTB). "Vous prenez en otage les patients, les soignants et les hôpitaux", a dénoncé Caroline Désir (PS). Sarah Schlitz (Ecolo-Groen) a pointé du doigt une stratégie de "la droite de bypasser la concertation sociale".

Ces deux partis devraient siéger bientôt dans l'opposition. Mais au sein de la future probable Arizona, le ton était aussi à la colère. "Y a-t-il un accord prêt? Oui. Un budget prêt? Oui. Le gouvernement se trouve en affaires courantes, il lui incombe de veiller à la stabilité et à la continuité", a fait remarquer Jan Bertels (Vooruit). "Il y a une urgence, nous vous demandons de réunir rapidement le gouvernement", a lancé Jean-François Gatelier (Les Engagés).

La situation n'est pas inédite, a assuré le Premier ministre. Elle s'est déjà produite en 2019 quand le gouvernement Wilmès était en affaires courantes, et la situation avait été réglée au mois de novembre . "Je veux rassurer les patients et les soignants. Il y aura un budget de l'Inami et les traitements des gens seront remboursés", a-t-il affirmé. "Il n'y a pas de nécessité qu'aujourd'hui un gouvernement en affaires courantes prenne une décision."

Donner du temps pour négocier

Le chef du gouvernement démissionnaire veut donner aux cinq partis de l'Arizona et au formateur la "marge" suffisante pour négocier. "Le budget de l'Inami fait partie d'un budget global que négocient cinq partis et qui constitue leur plus grand défi", a expliqué M. De Croo, ajoutant qu'il ne voulait pas "compliquer la tâche du formateur". Qu'un accord ait été conclu entre les acteurs des soins de santé ne peut justifier, selon lui, de passer outre les discussions politiques en cours.

La "marge" que veut laisser le Premier ministre aux négociateurs du futur gouvernement n'a pas convaincu l'opposition, alors que la fin de l'année approche et que les échéances se font de plus en plus pressantes. "Il y a au moins une personne qui pense qu'il y aura un gouvernement Arizona en décembre", a ironisé François De Smet (Défi).

Plusieurs députés ont accusé l'Open Vld d'avoir cédé au secteur pharmaceutique, contraint à des économies dans le projet de budget. Une affirmation contestée par le Premier ministre.

"Nous demandons simplement que tout le monde participe à l'effort et pas seulement les médecins ou les dentistes. Le milieu pharmaceutique doit aussi participer à l'effort budgétaire, proportionnellement à son dépassement. Mais on ne doit pas non plus exonérer, pour des raisons philosophiques ou purement politiques, les mutuelles ou les maisons médicales" , a commenté dans un communiqué Daniel Bacquelaine (MR).

Les libéraux francophones ne veulent pas dramatiser l'absence d'accord. "Une situation inquiétante, mais qui peut se débloquer rapidement si chacun y met du sien", a affirmé M. Bacquelaine.

Solidaris: "l'irresponsabilité du Premier ministre"

Dans un communiqué, Solidaris explique avoir "appris avec consternation les déclarations du Premier Ministre à la Chambre" et affirme que "durant les périodes d'affaires courantes, le Conseil général de l'Inami a toujours approuvé le budget des soins de santé depuis l'instauration de la nouvelle procédure d'adoption de ce budget en 1995 à l'exception du budget 2012".

Pour la mutualité socialiste, "ce déni face aux réalités du secteur plonge l'ensemble des acteurs de la santé dans l'incertitude" car il "n'existe aucune indication tangible qui permette d'affirmer qu'un gouvernement de plein exercice sera composé dans un délai raisonnable. Le risque est donc important de voir l'année 2025 débuter sans budget pour les soins de santé avec des conséquences dramatiques pour les patients, les prestataires de soins et les hôpitaux".

Lundi, le Conseil général de l'Inami n'avait pu prendre de décision sur son budget 2025 car au sein de l'ex-gouvernement Vivaldi, l'Open Vld avait refusé de l'approuver et le MR s'était abstenu."Une gifle au visage des soignants", a déploré Natalie Eggermont (PTB). "Vous prenez en otage les patients, les soignants et les hôpitaux", a dénoncé Caroline Désir (PS). Sarah Schlitz (Ecolo-Groen) a pointé du doigt une stratégie de "la droite de bypasser la concertation sociale". Ces deux partis devraient siéger bientôt dans l'opposition. Mais au sein de la future probable Arizona, le ton était aussi à la colère. "Y a-t-il un accord prêt? Oui. Un budget prêt? Oui. Le gouvernement se trouve en affaires courantes, il lui incombe de veiller à la stabilité et à la continuité", a fait remarquer Jan Bertels (Vooruit). "Il y a une urgence, nous vous demandons de réunir rapidement le gouvernement", a lancé Jean-François Gatelier (Les Engagés).La situation n'est pas inédite, a assuré le Premier ministre. Elle s'est déjà produite en 2019 quand le gouvernement Wilmès était en affaires courantes, et la situation avait été réglée au mois de novembre . "Je veux rassurer les patients et les soignants. Il y aura un budget de l'Inami et les traitements des gens seront remboursés", a-t-il affirmé. "Il n'y a pas de nécessité qu'aujourd'hui un gouvernement en affaires courantes prenne une décision."Le chef du gouvernement démissionnaire veut donner aux cinq partis de l'Arizona et au formateur la "marge" suffisante pour négocier. "Le budget de l'Inami fait partie d'un budget global que négocient cinq partis et qui constitue leur plus grand défi", a expliqué M. De Croo, ajoutant qu'il ne voulait pas "compliquer la tâche du formateur". Qu'un accord ait été conclu entre les acteurs des soins de santé ne peut justifier, selon lui, de passer outre les discussions politiques en cours.La "marge" que veut laisser le Premier ministre aux négociateurs du futur gouvernement n'a pas convaincu l'opposition, alors que la fin de l'année approche et que les échéances se font de plus en plus pressantes. "Il y a au moins une personne qui pense qu'il y aura un gouvernement Arizona en décembre", a ironisé François De Smet (Défi).Plusieurs députés ont accusé l'Open Vld d'avoir cédé au secteur pharmaceutique, contraint à des économies dans le projet de budget. Une affirmation contestée par le Premier ministre."Nous demandons simplement que tout le monde participe à l'effort et pas seulement les médecins ou les dentistes. Le milieu pharmaceutique doit aussi participer à l'effort budgétaire, proportionnellement à son dépassement. Mais on ne doit pas non plus exonérer, pour des raisons philosophiques ou purement politiques, les mutuelles ou les maisons médicales" , a commenté dans un communiqué Daniel Bacquelaine (MR). Les libéraux francophones ne veulent pas dramatiser l'absence d'accord. "Une situation inquiétante, mais qui peut se débloquer rapidement si chacun y met du sien", a affirmé M. Bacquelaine.Dans un communiqué, Solidaris explique avoir "appris avec consternation les déclarations du Premier Ministre à la Chambre" et affirme que "durant les périodes d'affaires courantes, le Conseil général de l'Inami a toujours approuvé le budget des soins de santé depuis l'instauration de la nouvelle procédure d'adoption de ce budget en 1995 à l'exception du budget 2012".Pour la mutualité socialiste, "ce déni face aux réalités du secteur plonge l'ensemble des acteurs de la santé dans l'incertitude" car il "n'existe aucune indication tangible qui permette d'affirmer qu'un gouvernement de plein exercice sera composé dans un délai raisonnable. Le risque est donc important de voir l'année 2025 débuter sans budget pour les soins de santé avec des conséquences dramatiques pour les patients, les prestataires de soins et les hôpitaux".