Le PTB a déposé un amendement visant à créer un fonds " blouses blanches ". Il a été soutenu par le Vlaams Belang, Ecolo et les socialistes. Le CDH s'est abstenu. Pour Catherine Fonck, c'est du " pipeau".
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" Faut-il refinancer les soins de santé ? Les " blouses blanches " sont-elles sous pression ? Faut-il renforcer l'attractivité du métier d'infirmier et d'aide-soignant ? Trois fois oui ! Mais en le faisant vraiment. Et pas en faisant semblant, démonstration... ", communique le CDH. "L'amendement du PTB prévoit 67 millions (pour 2 mois) pour permettre d'engager 20.000 infirmières en plus. Le PTB ne sait pas compter : 67 millions pour 2 mois représentent 402 millions par an pour 20.000 infirmières, soit 20.000€ par an et par infirmière en terme de coût patronal. Soit le PTB envisage d'engager moins d'infirmières, soit il envisage de les payer 50% en dessous du barème. "Selon le CDH, le PTB ignore qu'il faut une base légale pour dépenser le budget prévu. "Il ne l'a donc pas prévue alors qu'il aurait pu le faire. Par conséquent, sans intervention du gouvernement, qui paraît peu probable, l'argent ne sera pas dépensé. Il s'agit donc bien d'un mirage. Juste du vent! Cela témoigne dans le chef du PTB soit d'une incompétence crasse, soit d'une grave malhonnêteté envers les soignants. "Le parti humaniste déclare refuser de jouer dans ce petit jeu orchestré par le PTB et le Vlaams Belang qui jouent avec les pieds des blouses blanches. "Faire voter des textes crédibles qui font avancer l'intérêt général oui! Surfer sur la com, faire du théâtre et manipuler, c'est non! Le secteur de la santé est une priorité pour le cdH. Il doit absolument être refinancé pour coller aux besoins des patients, pour renforcer la qualité des soins et pour permettre d'avoir suffisamment de soignants. Pour les infirmiers et aide-soignants, la priorité est aussi d'améliorer leurs conditions de travail. "Le Parti dirigé par Maxime Prévot demande la réactivation du " plan attractivité " des infirmiers. "Tout budget supplémentaire pour les soins est le bienvenu et sera certainement très utile. Nous ne pouvons cependant pas toucher à ces 67 millions d'euros pour l'instant. Le Parlement doit d'abord adopter une loi supplémentaire." a déclaré Maggie De Block (Open Vld), ministre de la Santé publique, lors du vote du budget au Parlement aujourd'hui. "L'amendement prévoit 67 millions d'euros supplémentaires, mais cela ne résout pas le problème. Avant de pouvoir utiliser réellement ce budget, le Parlement doit voter une autre loi qui en définit l'affectation. Aujourd'hui, nous avons reçu un coffre rempli d'argent dont le parlement a gardé la clé."La ministre attire en outre l'attention sur les obligations légales en matière de concertation sociale. L'affectation du budget au sein d'un secteur fait toujours l'objet d'une concertation entre les organisations syndicales et patronales. La question est de savoir si cette concertation est prévue dans la suite de la procédure parlementaire. "Il y a enfin le côté pratique. Même avec une loi supplémentaire et après concertation avec les partenaires sociaux, un gros problème subsite : où trouver ces 20.000 paires de mains supplémentaires dont parlent les auteurs de l'amendement ? L'art infirmier est le métier en pénurie par excellence. Si l'on n'arrive déjà pas à pourvoir les postes vacants en temps normal, où allons-nous dénicher 20.000 infirmiers supplémentaires ?"A.T.