Le procès qui oppose le Dr Sélim Sid, ancien assistant au CHU de Liège et la direction médicale de cet hôpital universitaire (lire notre dossier dans le jdM n°2528) n'est que la pointe de l'iceberg. Pénuries et manque de superviseurs, sans compter la double cohorte, forment un cercle vicieux diabolique.
N'accablons pas donc le CHU de Liège en particulier, d'autant que pour des raisons juridiques, il n'a pas, dans notre dossier, souhaité argumenter contre son contradicteur.
Concernant la charge de travail, il est rare que les lois Colla et les normes européennes puissent être respectées. Le continuum des soins n'y survivrait pas.
Les assistants spécialistes cotés par les mêmes qui les forment et les emploient n'ont qu'à se taire. La voie vers la spécialisation passe par certains sacrifices.
Peu importe que les heures supplémentaires jettent sur nos routes des candidats-spécialistes épuisés qui risquent un tonneau ou de finir dans le fossé lorsqu'ils rentrent chez eux, à des heures impossibles.
"De notre temps c'était pire", leur disent leurs maîtres de stage ou même les assistants plus vieux de quelques années. Et puis, la médecine, c'est pas pour les chochottes. C'est le métier qui rentre. Cette approche sacerdotale (et accessoirement dangereuse), les jeunes ne la supportent plus. Ils veulent des loisirs et les femmes médecins de plus en plus nombreuses veulent faire des enfants avant 32 ans. Tous estiment mériter autant de respect que les aidesoignantes.
Bien sûr, ne faisons pas d'amalgame : il existe aussi des maîtres de stage admirables et des chefs de service diligents.
Qu'on se le dise : les 'Maccs' ne sont pas là uniquement pour résorber les problèmes d'organisation des hôpitaux mais pour recevoir une formation digne de ce nom : qualitative et humaine.
N'accablons pas donc le CHU de Liège en particulier, d'autant que pour des raisons juridiques, il n'a pas, dans notre dossier, souhaité argumenter contre son contradicteur.Concernant la charge de travail, il est rare que les lois Colla et les normes européennes puissent être respectées. Le continuum des soins n'y survivrait pas.Les assistants spécialistes cotés par les mêmes qui les forment et les emploient n'ont qu'à se taire. La voie vers la spécialisation passe par certains sacrifices.Peu importe que les heures supplémentaires jettent sur nos routes des candidats-spécialistes épuisés qui risquent un tonneau ou de finir dans le fossé lorsqu'ils rentrent chez eux, à des heures impossibles."De notre temps c'était pire", leur disent leurs maîtres de stage ou même les assistants plus vieux de quelques années. Et puis, la médecine, c'est pas pour les chochottes. C'est le métier qui rentre. Cette approche sacerdotale (et accessoirement dangereuse), les jeunes ne la supportent plus. Ils veulent des loisirs et les femmes médecins de plus en plus nombreuses veulent faire des enfants avant 32 ans. Tous estiment mériter autant de respect que les aidesoignantes.Bien sûr, ne faisons pas d'amalgame : il existe aussi des maîtres de stage admirables et des chefs de service diligents.Qu'on se le dise : les 'Maccs' ne sont pas là uniquement pour résorber les problèmes d'organisation des hôpitaux mais pour recevoir une formation digne de ce nom : qualitative et humaine.