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L'année passée, pas moins de cinq milliards d'euros ont été versés en allocations dans ce cadre.L'Inami explique cette augmentation par la hausse du nombre de pathologies d'ordre psychique et par l'allongement de la durée de carrière.Pour contrer ce phénomène qui inquiète le gouvernement en raison de son coût, la ministre de la Santé publique Maggie De Block a décidé de lancer une procédure de suivi des malades via questionnaire, inspirée d'un système norvégien.En quoi consiste-t-il?Comme le détaille l'Echo, les autorités contrôlent actuellement si un malade de longue durée peut reprendre son ancien emploi. Si ce n'est pas possible, cette personne n'est pas inquiétée.Dans le nouveau système, le malade de longue durée sera examiné pour voir s'il est ou non capable de réaliser un travail adapté. "Ce sera du sur-mesure, a expliqué De Block. Pour chaque personne concernée, nous évaluerons sa capacité à reprendre le travail. Pour être tout à fait claire: pas de souci pour les gens réellement inaptes au travail, mais nous aiderons les autres à trouver un travail adapté."Après deux mois d'absenceLes travailleurs absents pour maladie recevront un formulaire après deux mois d'absence. Sur la base de ce document, un médecin évaluera si le travailleur peut être accompagné dans le cadre d'un travail adapté. Pour ceux qui ne seraient pas en mesure de reprendre le travail dans un court délais, aucun projet de réintégration ne sera lancé et, encore mois en cas de maladie incurable.Après six mois, les malades recevront un nouveau questionnaire et rencontreront un collaborateur de la caisse d'assurance-maladie. Au cours de cet entretien, les modalités de remise au travail de la personne malade seront envisagées.L'idée de départ du gouvernement était de supprimer une partie des allocations pour les malades qui refuseraient de collaborer, mais sous la pression du vice-Premier ministre Kris Peeters (CD&V) et des syndicats, cette sanction ne sera pas appliquée, provisoirement, du moins.Des sanctions pourront toutefois être appliquées si les objectifs budgétaires du projet ne sont pas atteints. Toujours selon l'Echo, le gouvernement ambitionne d'économiser 122 millions d'euros cette année, et 300 millions d'euros en 2018.Le système envisage également une "responsabilisation" des employeurs dans le cas où les objectifs budgétaires ne sont pas atteints. Pour l'instant, l'employeur ne paie aux employés malades que le premier mois de salaire. Le cas échéant, il leur sera demandé de payer une partie des allocations pour maladie.Maggie De Block met la dernière main aux textes de loi, la mise en oeuvre du projet de réintégration pourrait se faire au cours de l'été estime le quotidien économique.