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La FAMGB pointe trois faiblesses dans la relation actuelle : la rupture du suivi médical, l'injonction thérapeutique et la demande systématique de mise en invalidité. Consciente d'impliquer différents niveaux de pouvoir dans ses revendications, la FAMGB demande une concertation entre ceux-ci et avec les prestataires.Dans la capitale, le plus souvent, l'approche est purement territoriale. Les patients qui changent de commune reçoivent donc l'injonction de changer de médecin. Pour la FAMGB, cela porte préjudice à un bon suivi médical. " 34 % de la population bruxelloise n'a pas de médecin généraliste attitré ! ", pointent les généralistes bruxellois. " Les conséquences sont des complications plus fréquentes et des recours intempestifs aux services des urgences. Or, il est prouvé qu'un bon suivi par généraliste améliore la qualité des soins tout en diminuant les coûts. "La FAMGB propose deux solutions pour une diminution des coûts globaux et une amélioration de la qualité des soins :1. Les médecins généralistes sont agréés par commune, il suffirait que l'agrément d'une commune soit pris en compte par l'ensemble des CPAS bruxellois;2. La mise en place du système Médiprima pour généraliste par les autorités fédérales permet de diminuer la charge administrative des factures tout en raccourcissant le délai de paiement des prestataires.Le revenu d'intégration sociale (RIS) est assorti de conditions édictées par les autorités fédérales ; la personne doit soit suivre une formation, soit suivre des parcours d'intégration sociale. " Si le principe est de nature bienveillante, sa mise en place peut être désastreuse ", regrette la FAMGB. " Il est déjà arrivé que des patients se voient coupés de ressources car le patient n'a pas répondu à une injonction, alors que celle-ci était de nature à violer le secret médical (quel médicament prenez-vous, et pourquoi). De même, des patients ont été radiés avec suppression des ressources lorsque des médecins généralistes refusaient de communiquer des documents relevant du secret médical (rapport de consultation par exemple). "La solution prônée par la FAMGB : une meilleure collaboration et un dialogue structurel doit être mis en place entre services sociaux et médicaux.Des personnes se présentent devant le généraliste sous l'injonction du CPAS avec une demande de reconnaissance de handicap. " Beaucoup de ces formulaires sont remplis en pure perte ; le patient - bien que souffrant de troubles mentaux ou physique- ne répond manifestement pas aux critères de reconnaissance d'un handicap qui lui permettrait de ne plus émarger au CPAS ", note la FAMGB. " Ceci entraîne un encombrement des services médicaux, des examens spécialisés inutiles et des délais prolongés pour des patients qui nécessitent une réelle reconnaissance. "La solution ? Alléger la pression fédérale sur ce type de démarche, avec concertation préalable avec le généraliste.