...

Avec un taux de survie au cancer du pancréas de moins de 5% sur cinq ans, force est de constater que peu de solutions existent pour lutter contre cette maladie à un stade avancé: la chimiothérapie ne fonctionne que partiellement et temporairement, l'immunothérapie de 1ère génération n'est pas convaincante. Les données récoltées dans le cadre de cette étude de phase II évaluant un nouvel agent immunostimulant, le mitazalimab, donnent un nouvel élan d'optimisme.Avec un taux de survie globale à cinq ans de moins de 5 %, les thérapies systémiques actuelles basées sur la chimiothérapie donnent des réponses objectives de 30% et une survie globale de 11 mois. Les données présentées dans The Lancet Oncology, issues de l'essai OPTIMIZE-1 évaluant mitazalimab en combinaison avec le mFOLFIRINOX, ont montré un taux de réponse objective confirmé de 40,4 % chez 57 patients évaluables et une survie médiane de plus de 14 mois. La société Alligator Biosciences, découvreuse de cette molécule, a également récemment annoncé que 36.2% des patients recevant mitazalimab en combinaison avec le mFOLFIRINOX étaient toujours en vie 18 mois après le début de traitement, ce qui représente une forte augmentation par rapport aux 18.6% de patients toujours en vie à 18 mois avec le FOLFIRINOX seul.De plus, les réponses durables observées (jusqu'à deux ans) et les associations avec les biomarqueurs immunitaires rapportées dans l'essai OPTIMIZE-1 sont très encourageantes et montrent une activation du système immunitaire après une dose de mitazalimab. "Ces observations, par rapport au traitement de référence FOLFIRINOX, sont assez convaincantes quant à la contribution immunostimulante du mitazalimab et nous croyons que la profondeur et la durée de la réponse sont des indicateurs clés pour augmenter la possibilité de prolonger la survie", déclare lePr Jean-Luc Van Laethem, investigateur principal de l'essai OPTIMIZE-1 et auteur principal de l'article dans The Lancet Oncology. "De plus, le mitazalimab, a montré un profil de sécurité et d'administration favorable qui permettrait d'offrir une meilleure qualité de vie pour les patients atteints de cancer du pancréas qui ont actuellement peu d'options de traitement."