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"Cela veut dire que ces patients auront accès à une thérapie qui permet d'augmenter leurs chances de survie et d'améliorer nettement leur qualité de vie tout au long du traitement, commente Maggie De Block, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique. Le traitement sera déjà remboursé à partir du 1er mai, soit un an plus tôt que d'habitude. C'est important, car il s'agit de personnes gravement malades, souvent en phase terminale."Le Cabinet De Block souligne que les traitements d'immunothérapie ont des effets secondaires nettement moins sévères que les effets secondaires de la chimiothérapie. "Les patients en cours d'immunothérapie ne perdent pas leurs cheveux, n'ont pas de nausées, ou nettement moins, et sont beaucoup moins fatigués. L'immunothérapie empêche la croissance tumorale pour une plus longue période. 45 % des patients concernés répondent à l'immunothérapie, contre 28 % en cas de chimiothérapie." La Belgique est un des premiers pays européens à rembourser l'immunothérapie pour le traitement de première ligne d'un cancer du poumon, après l'Autriche, le Luxembourg, le Danemark, la Finlande, la Suède et l'Allemagne."Jusqu'au début de cette année, l'immunothérapie concernait près de cinq cents patients atteints d'un mélanome ou d'un cancer de la peau", rappelle le Cabinet De Block. La ministre a décidé qu'à partir du 1er janvier 2017, l'immunothérapie en cas de cancer serait remboursée un an plus tôt que d'habitude. "Cette décision a permis non seulement aux patients atteints d'un cancer de la peau, mais aussi à ceux souffrant d'un lymphome hodgkinien, d'un cancer rénal ou d'un cancer du poumon de deuxième ligne d'être traités par immunothérapie (le traitement par anticorps monoclonaux humains, nivolumab), et ce, dès le 1er janvier 2017. Un traitement de deuxième ligne implique que le patient a d'abord reçu de la chimiothérapie ou une autre thérapie."Le pembrolizumab, remboursée à partir du 1er mai, est indiquée pour les patients suivant un traitement de première ligne pour un cancer du poumon et qui ont plus de 50 % de récepteurs PD1 sur leurs cellules tumorales. Ce traitement est administré toutes les trois semaines par perfusion. "L'immunothérapie évolue avec une rapidité fulgurante. Ces prochains mois, je m'attends à ce que davantage de traitements similaires soient remboursés plus rapidement et qu'on puisse aussi traiter, par exemple, les cancers de la vessie et du cou", ajoute Maggie De Block .En 2017, 5.000 patients pourraient avoir accès à l'immunothérapie, dont le plus grand groupe est celui des 2.000 patients en traitement de première et deuxième lignes à la suite d'un cancer du poumon. En 2018, le nombre de patients traités par immunothérapie augmentera à 9.000. Ce nombre s'élèvera entre 10 à 11.000 patients en 2019. Le financement de ce remboursement accéléré (125 millions d'euros par an) est réalisable grâce aux mesures prises dans le cadre du Pacte d'avenir ainsi qu'aux accords relatifs aux prix conclus avec les entreprises concernées. Depuis le 1er janvier 2017, le remboursement de l'immunothérapie suit un autre trajet, plus rapide, que celui du trajet de remboursement classique d'autres médicaments.