" Mais cette chirurgie peut rapidement tourner au cauchemar. Complications graves, carences alimentaires, détresse psychologique : le taux de suicide chez les patients opérés est multiplié par trois, par rapport aux personnes obèses non-opérées. Malgré ces risques, certains médecins peu scrupuleux ont fait de l'obésité un business ", interpellent les journalistes Sophie Mergen et Guillaume Wollner.
Approche multidisciplinaire
Il y a quelques mois, le Centre de l'obésité des Cliniques de l'Europe tirait la sonnette d'alarme dans notre journal (jdM N°2570 ). Il proposait une approche multidisciplinaire et invitait les médecins généralistes à faire partie intégrante de la prise en charge des patients en surpoids, en leur proposant une formation spécifique. "Sommes-nous sur le bon chemin dans le traitement de l'obésité ?", s'interrogeait le Dr Marc Vertruyen, chirurgien aux Cliniques de l'Europe. "Ne dérivons-nous pas vers le n'importe quoi à l'américaine ?"
A l'époque, suite à la publication dans la presse générale de plusieurs articles présentant une image négative de la chirurgie de l'obésité, les Dr Jacques Himpens, (ancien président de l'International federation for surgery of obesity (IFSO)) et le Dr Thierry Lafullarde, président de l'Association professionnelle belge de l'obésité et de la chirurgie métabolique (BeSOMS), avaient dans le jdM (N°2572) répondu aux critiques en se référant à des articles scientifiques récents de haute qualité.
L'émission Question à la une a relancé le débat sur la pertinence de la chirurgie de l'obésité tout en égratignant au passage une partie du corps médical pour ses " pratiques douteuses ". L'autorégulation semble la meilleure parade pour ne prêter le flanc à ces critiques.