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La séance de l'après-midi à la Chambre a démarré fort : trois députés - Anthony Dufrane (MR), Katleen Bury (VB) et Jean-François Gatelier (Les Engagés) - ont interpellé les ministres Frank Vandenbroucke et David Clarinval sur la contamination au chlorate détectée dans des boissons Coca-Cola en janvier dernier. Le rappel des lots incriminés avait été initié par l'entreprise elle-même, après détection d'une concentration trop élevée de ce biocide utilisé pour désinfecter l'eau.Le ministre Clarinval a confirmé que le problème provenait d'un surdosage chez le fournisseur du biocide. Coca-Cola a respecté ses obligations légales en signalant l'incident à l'AFSCA, en publiant un communiqué et en retirant les produits. Il a aussi souligné que les entreprises sont responsables de l'autocontrôle, et que Coca-Cola effectue des contrôles mensuels de routine et des analyses complètes de l'eau trois fois par an.Mais les députés n'ont pas été rassurés pour autant. Anthony Dufrane a interrogé l'efficacité des protocoles de contrôle en amont. Katleen Bury a pointé l'opacité sur les taux exacts de chlorate, toujours non rendus publics. Jean-François Gatelier, quant à lui, a rappelé les dangers sanitaires du chlorate - troubles thyroïdiens et neurologiques - et a appelé à des sanctions renforcées, notamment des surtaxes européennes sur ce type de produits industriels.L'AFSCA, a précisé Clarinval, ne refait pas systématiquement des analyses en cas de signalement par une entreprise, mais élabore un plan d'action avec l'opérateur. L'accent est mis sur la traçabilité, les contrôles locaux et les notifications internationales via le système RASFF. Reste que, pour plusieurs parlementaires, la confiance du public passe par plus de transparence, une meilleure communication et un durcissement des règles, même pour les géants comme Coca-Cola.