Les résultats sont publiés dans Nature Neuroscience. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives pour les troubles psychiatriques et moteurs (Parkinson, TDAH, ...).
Des chercheurs du Neurophy Lab de l'ULB Neuroscience Institute, en collaboration avec leurs homologues du Douglas Institute de la McGill University, mettent en lumière une nouvelle population de neurones jusqu'ici peu connus, qui jouent un rôle clé dans le fonctionnement du stratium et le contrôle moteur du cerveau. Leur dérèglement peut provoquer des troubles psychiatriques - addiction, autisme, schizophrénie, TDAH - et influencer les conséquences de la maladie de Parkinson. L'étude est publiée dans Nature Neuroscience.
"La dopamine est un neurotransmetteur essentiel pour le cerveau, jouant notamment un rôle crucial dans la motricité. Son absence, comme dans le cas de la maladie de Parkinson, provoque des altérations profondes du contrôle moteur. En revanche, dans le système de récompense, un excès artificiel de dopamine, induit par certaines drogues, est responsable de la dépendance", rappelle, en préambule, un communiqué de l'ULB. Ces neurones dopaminergiques agissent principalement sur deux populations de neurones du striatum qui, chacune, expriment un type de récepteurs à la dopamine : soit les récepteurs D1, qui activent les neurones, soit les récepteurs D2, qui les inhibent. Ces deux populations forment deux voies distinctes, prédites pour faciliter ou inhiber la motricité, tout en fonctionnant de concert.
Une troisième population de neurones D1 et D2
Cependant, une troisième population de neurones existe, moins abondante, et possédant les deux types de récepteurs à la dopamine (D1 et D2). Son rôle et sa fonction demeuraient jusque-là inconnus. Pour leur étude, publiée dans Nature Neuroscience, les chercheurs de l'ULB - Patricia Bonnavion, Alban de Kerchove d'Exaerde et Christophe Varin - ont utilisé des outils génétiques innovants pour cibler spécifiquement cette troisième population, et en comprendre les fonctions et rôles dans la physiologie du striatum et le contrôle moteur.
Ces neurones minoritaires présentent des caractéristiques cellulaires uniques en réponse à la dopamine, et sont à l'origine d'une nouvelle voie essentielle à l'équilibre du fonctionnement du striatum, assurant ainsi le contrôle moteur en conditions physiologiques normales et en freinant l'hyperactivité induite par les drogues psychostimulantes.
"Ces résultats mettent en lumière un nouvel acteur majeur dans la physiologie et l'organisation fonctionnelle du striatum. Son dérèglement pourrait constituer un risque insoupçonné de susceptibilité à certains troubles psychiatriques impliquant des altérations du striatum (addiction, autisme, schizophrénie, TDAH, troubles obsessionnels compulsifs...), et pourrait également exercer une influence majeure dans la symptomatologie de la maladie de Parkinson", conclut le communiqué de l'ULB.
C.V.
Des chercheurs du Neurophy Lab de l'ULB Neuroscience Institute, en collaboration avec leurs homologues du Douglas Institute de la McGill University, mettent en lumière une nouvelle population de neurones jusqu'ici peu connus, qui jouent un rôle clé dans le fonctionnement du stratium et le contrôle moteur du cerveau. Leur dérèglement peut provoquer des troubles psychiatriques - addiction, autisme, schizophrénie, TDAH - et influencer les conséquences de la maladie de Parkinson. L'étude est publiée dans Nature Neuroscience."La dopamine est un neurotransmetteur essentiel pour le cerveau, jouant notamment un rôle crucial dans la motricité. Son absence, comme dans le cas de la maladie de Parkinson, provoque des altérations profondes du contrôle moteur. En revanche, dans le système de récompense, un excès artificiel de dopamine, induit par certaines drogues, est responsable de la dépendance", rappelle, en préambule, un communiqué de l'ULB. Ces neurones dopaminergiques agissent principalement sur deux populations de neurones du striatum qui, chacune, expriment un type de récepteurs à la dopamine : soit les récepteurs D1, qui activent les neurones, soit les récepteurs D2, qui les inhibent. Ces deux populations forment deux voies distinctes, prédites pour faciliter ou inhiber la motricité, tout en fonctionnant de concert.Cependant, une troisième population de neurones existe, moins abondante, et possédant les deux types de récepteurs à la dopamine (D1 et D2). Son rôle et sa fonction demeuraient jusque-là inconnus. Pour leur étude, publiée dans Nature Neuroscience, les chercheurs de l'ULB - Patricia Bonnavion, Alban de Kerchove d'Exaerde et Christophe Varin - ont utilisé des outils génétiques innovants pour cibler spécifiquement cette troisième population, et en comprendre les fonctions et rôles dans la physiologie du striatum et le contrôle moteur.Ces neurones minoritaires présentent des caractéristiques cellulaires uniques en réponse à la dopamine, et sont à l'origine d'une nouvelle voie essentielle à l'équilibre du fonctionnement du striatum, assurant ainsi le contrôle moteur en conditions physiologiques normales et en freinant l'hyperactivité induite par les drogues psychostimulantes."Ces résultats mettent en lumière un nouvel acteur majeur dans la physiologie et l'organisation fonctionnelle du striatum. Son dérèglement pourrait constituer un risque insoupçonné de susceptibilité à certains troubles psychiatriques impliquant des altérations du striatum (addiction, autisme, schizophrénie, TDAH, troubles obsessionnels compulsifs...), et pourrait également exercer une influence majeure dans la symptomatologie de la maladie de Parkinson", conclut le communiqué de l'ULB.C.V.