David Simon, médecin généraliste à Colfontaine et administrateur à l'Absym, a posé la question qui fâche lors du colloque consacré jeudi dernier aux 20 ans de la Loi Droits du patient.
Dans un sondage IPSOS commandé par l'Absym auprès de 1.470 personnes, 64 % des personnes interrogées veulent pouvoir choisir quelle catégorie de professionnels peut accéder à leurs données électroniques de santé, a rappelé le Dr David Simon. " Actuellement, deux options s'offrent à eux : la révocation totale ou l'acceptation totale. Si le patient veut interdire l'accès à ses données à une catégorie, il doit l'interdire à chacun des professionnels de santé, séparément, ce qui est matériellement impossible... Le fait que le patient ne puisse interdire son consentement à une certaine catégorie de personnes n'est-il pas une infraction à la loi Droit des patients ? "
Interpellé, Me Jean-Marc Van Gyseghem, délégué à la protection des données (Data Privacy Officer) auprès d'hôpitaux et chargé d'études à l'UNamur, en son nom personnel, estime qu'on se dirige en réalité vers une " granularité " dans les consentements. Il y aurait plusieurs niveaux : A (accès du patient à ses données) ; B (autorisation d'accès aux professionnels de santé belges) ; C (autorisation d'accès aux professionnels de santé européens). Quant à interdire l'accès à certaines catégories globalement, cela empiète apparemment sur la Loi Qualité, selon Me Van Gyseghem. Qui ne pense pas, interrogé à chaud, que l'interdiction soit contraire à la loi. Au contraire, " cela renforcerait les droits du patient ", selon le juriste. Restent, comme l'a rappelé par ailleurs Me Jacqueline Herremans, vice-présidente de la Commission fédérale Droits du patient, les éternels problèmes de lasagne institutionnelle : ce qui est autorisé au Fédéral le sera-t-il au niveau des entités fédérées ?
Dans un sondage IPSOS commandé par l'Absym auprès de 1.470 personnes, 64 % des personnes interrogées veulent pouvoir choisir quelle catégorie de professionnels peut accéder à leurs données électroniques de santé, a rappelé le Dr David Simon. " Actuellement, deux options s'offrent à eux : la révocation totale ou l'acceptation totale. Si le patient veut interdire l'accès à ses données à une catégorie, il doit l'interdire à chacun des professionnels de santé, séparément, ce qui est matériellement impossible... Le fait que le patient ne puisse interdire son consentement à une certaine catégorie de personnes n'est-il pas une infraction à la loi Droit des patients ? "Interpellé, Me Jean-Marc Van Gyseghem, délégué à la protection des données (Data Privacy Officer) auprès d'hôpitaux et chargé d'études à l'UNamur, en son nom personnel, estime qu'on se dirige en réalité vers une " granularité " dans les consentements. Il y aurait plusieurs niveaux : A (accès du patient à ses données) ; B (autorisation d'accès aux professionnels de santé belges) ; C (autorisation d'accès aux professionnels de santé européens). Quant à interdire l'accès à certaines catégories globalement, cela empiète apparemment sur la Loi Qualité, selon Me Van Gyseghem. Qui ne pense pas, interrogé à chaud, que l'interdiction soit contraire à la loi. Au contraire, " cela renforcerait les droits du patient ", selon le juriste. Restent, comme l'a rappelé par ailleurs Me Jacqueline Herremans, vice-présidente de la Commission fédérale Droits du patient, les éternels problèmes de lasagne institutionnelle : ce qui est autorisé au Fédéral le sera-t-il au niveau des entités fédérées ?