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Sans surprise, la majorité des déclarations reste publiée en néerlandais, sans que l'on puisse savoir si cela signifie que l'on pratique moins ce geste au Sud du pays ou qu'on le déclare moins. Trois quarts (76%) des demandes sont issues de patients des tranches d'âge de 60 à 80 ans. Le plus souvent, l'euthanasie a eu lieu au domicile. Mais c'est une tendance à la baisse : le pourcentage du nombre d'euthanasies ayant eu lieu au domicile (43,8%) a diminué, tandis que celles pratiquées à l'hôpital ont augmenté (38,2%). Le nombre d'euthanasies pratiquées dans les maisons de repos et maisons de repos et de soins continue d'augmenter (15,9%). "Ceci correspond au souhait du patient de terminer sa vie chez lui ", notent les membres de la Commission.Autre profil qui évolue peu au fil des années : les affections principales à l'origine des demandes étaient soit des cancers (62,5%), soit des polypathologies (17%), combinaison de plusieurs affections qui n'étaient pas susceptibles de s'améliorer et qui occasionnaient de plus en plus de handicaps sérieux allant jusqu'à une défaillance d'organes. Dans la grande majorité des cas (83,1%), le médecin estimait que "le décès des patients était prévisible à brève échéance ".Les demandes d'euthanasie sur la base de troubles mentaux et du comportement (les affections psychiatriques comme les troubles de la personnalité et les affections cognitives comme les maladies d'Alzheimer) restent marginales (1,8% de l'ensemble des euthanasies). "Comme tous les dossiers d'euthanasies, ceux-ci respectent les conditions légales ", insiste la Commission. Soit un patient capable; une demande écrite ; une situation médicale sans issue ; une souffrance constante, inapaisable et insupportable causée par une affection grave et incurable ; une demande réfléchie et répétée. Une euthanasie de mineur non émancipé a été enregistrée en 2019. Cela n'était plus arrivé depuis deux ans.La Commission a estimé que toutes les déclarations reçues répondaient aux conditions essentielles de la loi et aucune n'a été transmise au procureur du Roi. 1% des euthanasies concernaient des patients inconscients ayant fait une déclaration anticipée. Un chiffre qui risque d'augmenter : la commission de la Santé a approuvé fin novembre la suppression de la durée de validité de la déclaration anticipée d'euthanasie, aujourd'hui limitée à cinq ans. Il y a quelques jours, le Conseil d'Etat n'y a vu aucune objection.Frédéric Soumois