Durant la première semaine de janvier, 133 personnes pour 100.000 habitants ont consulté un généraliste en raison d'un syndrome grippal, indique mercredi l'Institut de Santé publique (ISP), précisant que l'activité grippale est désormais proche du seuil épidémique de 140 consultations pour 100.000 habitants. En France, le système hospitalier est carrément débordé par une épidémie de grippe. Plusieurs hôpitaux bruxellois saturent comme l'hôpital de Leuven mais d'autres avaient anticipé le phénomène.
Entre le 2 et le 8 janvier 2017, l'activité grippale a fortement augmenté avec 133 personnes pour 100.000 habitants ayant consulté un généraliste en raison d'un syndrome grippal, contre seulement 70 personnes pour 100.000 habitants entre le 25 et le 31 décembre 2016. L'activité grippale se situe désormais à un niveau proche du seuil épidémique de 140 consultations pour 100.000 habitants, précise l'Institut de Santé publique.
L'ISP a reçu 21 échantillons envoyés par les médecins vigies, un réseau de généralistes géographiquement répartis sur l'ensemble du territoire national. Au total, 15 échantillons étaient positifs pour le virus de la grippe, soit 71% des échantillons reçus.
D'après les analyses réalisées par les virologues de l'ISP, c'est la souche influenza A(H3N2) qui continue à circuler majoritairement sur notre territoire. "Cette souche est proche de la souche vaccinale incluse dans les vaccins trivalents et quadrivalents contre la grippe disponibles en Belgique", détaille l'ISP.
9 heures d'attente à Leuven
Si son intensité est variable, l'épidémie de grippe saisonnière sévit chaque année en Belgique. À ce stade, il n'est toutefois pas encore question d'épidémie. "Selon toute vraisemblance, le seuil épidémique de 140 consultations pour 100.000 habitants devrait être atteint, voire franchi, au cours de la prochaine semaine", avertit l'ISP dans son bulletin grippe.
L'ISP, qui surveille en continu l'évolution du virus entre mi-octobre et mi-avril, publiera son prochain bulletin le 18 janvier 2017.
Chaque année en hiver, les services d'urgence se trouvent confrontés à un problème: trop de patients pour trop peu de lits. Pour le Dr Jan Stroobants, président du BeCEP (Union professionnelle belge des médecins spécialistes en médecine d'urgence), "nous sommes en effet confrontés à un surcroit de travail en hiver, mais cela n'atteint jamais les proportions observées à l'hôpital universitaire de Leuven, où des patients ont dû attendre jusqu'à 9 heures (avant d'être pris en charge)."
Selon M. Stroobants, deux phénomènes sont à l'origine des difficultés constatées. "La période de grippe d'une part, lors de laquelle de nombreuses personnes âgées subissent des complications, et, d'autre part, les patients qui laissent passer les fêtes et qui ne se présentent qu'après le Nouvel An."
Le BeCEP suggère dès lors d'instaurer un système dans lequel le nombre de lits disponibles serait réduit en été et augmenté en hiver. "A mon avis, nous travaillons actuellement dans un système un peu pervers, où le nombre de lits reste identique toute l'année. Cela crée une pénurie en hiver."
Grippe mais pas seulement, les Cliniques Saint-Luc de Bruxelles nous ont confirmé qu'ils avaient fait le plein de patients et que la situation de plusieurs hôpitaux bruxellois serait identique. "Au CHU Saint-Pierre, nous voyons cependant depuis déjà deux semaines un déferlement de grippes (prouvées), avec une augmentation des cas ressentie juste avant les vacances de Noël", précise le Dr Charlotte Martin, infectiologue dans cet hôpital. Saint-Pierre avait donc anticipé.
Le Chirec (Centre hospitalier interrégional Edith Cavell) ne confirme pas de saturation, tout au plus "une légère augmentation du nombre d'infections respiratoires".
Enfin, l'hôpital universitaire Erasme connaît un pic de patients mais n'estime pas être en état de saturation, confirme le Dr Siham Habat, porte-parole des Urgences.
La France débordée
Chez notre voisine du sud, l'engorgement des services hospitaliers provoqué par une épidémie de grippe a entraîné le report des opérations non urgentes. "L'enjeu c'est de garantir qu'il y a des lits d'hospitalisation disponibles", a expliqué Marisol Touraine lors d'un point de la situation, alors que le pic de l'épidémie est attendu la semaine prochaine.
La ministre de la Santé a averti que le bilan de l'épidémie de grippe serait "probablement lourd". "Mais le système de santé répond présent", a-t-elle assuré. Elle avait affirmé mardi que les services d'urgence, particulièrement sollicités, étaient "aux limites de leurs capacités".
Le ministère a indiqué "réfléchir" à rendre obligatoire le vaccin contre la grippe pour les soignants (médecins, infirmiers...), jugeant que les mesures incitatives n'ont pas été "suffisantes". Selon les estimations, seulement 25% à 30% des soignants font le vaccin contre la grippe chaque année.
Quelque 627 cas grave de grippe ont été admis en réanimation depuis le 1er novembre 2016, dont 52 sont décédés, en majorité (85%) des personnes âgées de 65 ans ou plus, selon Santé Publique France. Les hospitalisations pour grippe concernent particulièrement les personnes âgées: 12% ont entre 65 et 79 ans et 70% ont 80 ans ou plus.
Entre le 2 et le 8 janvier 2017, l'activité grippale a fortement augmenté avec 133 personnes pour 100.000 habitants ayant consulté un généraliste en raison d'un syndrome grippal, contre seulement 70 personnes pour 100.000 habitants entre le 25 et le 31 décembre 2016. L'activité grippale se situe désormais à un niveau proche du seuil épidémique de 140 consultations pour 100.000 habitants, précise l'Institut de Santé publique.L'ISP a reçu 21 échantillons envoyés par les médecins vigies, un réseau de généralistes géographiquement répartis sur l'ensemble du territoire national. Au total, 15 échantillons étaient positifs pour le virus de la grippe, soit 71% des échantillons reçus.D'après les analyses réalisées par les virologues de l'ISP, c'est la souche influenza A(H3N2) qui continue à circuler majoritairement sur notre territoire. "Cette souche est proche de la souche vaccinale incluse dans les vaccins trivalents et quadrivalents contre la grippe disponibles en Belgique", détaille l'ISP.Si son intensité est variable, l'épidémie de grippe saisonnière sévit chaque année en Belgique. À ce stade, il n'est toutefois pas encore question d'épidémie. "Selon toute vraisemblance, le seuil épidémique de 140 consultations pour 100.000 habitants devrait être atteint, voire franchi, au cours de la prochaine semaine", avertit l'ISP dans son bulletin grippe.L'ISP, qui surveille en continu l'évolution du virus entre mi-octobre et mi-avril, publiera son prochain bulletin le 18 janvier 2017.Chaque année en hiver, les services d'urgence se trouvent confrontés à un problème: trop de patients pour trop peu de lits. Pour le Dr Jan Stroobants, président du BeCEP (Union professionnelle belge des médecins spécialistes en médecine d'urgence), "nous sommes en effet confrontés à un surcroit de travail en hiver, mais cela n'atteint jamais les proportions observées à l'hôpital universitaire de Leuven, où des patients ont dû attendre jusqu'à 9 heures (avant d'être pris en charge)."Selon M. Stroobants, deux phénomènes sont à l'origine des difficultés constatées. "La période de grippe d'une part, lors de laquelle de nombreuses personnes âgées subissent des complications, et, d'autre part, les patients qui laissent passer les fêtes et qui ne se présentent qu'après le Nouvel An."Le BeCEP suggère dès lors d'instaurer un système dans lequel le nombre de lits disponibles serait réduit en été et augmenté en hiver. "A mon avis, nous travaillons actuellement dans un système un peu pervers, où le nombre de lits reste identique toute l'année. Cela crée une pénurie en hiver."Grippe mais pas seulement, les Cliniques Saint-Luc de Bruxelles nous ont confirmé qu'ils avaient fait le plein de patients et que la situation de plusieurs hôpitaux bruxellois serait identique. "Au CHU Saint-Pierre, nous voyons cependant depuis déjà deux semaines un déferlement de grippes (prouvées), avec une augmentation des cas ressentie juste avant les vacances de Noël", précise le Dr Charlotte Martin, infectiologue dans cet hôpital. Saint-Pierre avait donc anticipé.Le Chirec (Centre hospitalier interrégional Edith Cavell) ne confirme pas de saturation, tout au plus "une légère augmentation du nombre d'infections respiratoires".Enfin, l'hôpital universitaire Erasme connaît un pic de patients mais n'estime pas être en état de saturation, confirme le Dr Siham Habat, porte-parole des Urgences.Chez notre voisine du sud, l'engorgement des services hospitaliers provoqué par une épidémie de grippe a entraîné le report des opérations non urgentes. "L'enjeu c'est de garantir qu'il y a des lits d'hospitalisation disponibles", a expliqué Marisol Touraine lors d'un point de la situation, alors que le pic de l'épidémie est attendu la semaine prochaine.La ministre de la Santé a averti que le bilan de l'épidémie de grippe serait "probablement lourd". "Mais le système de santé répond présent", a-t-elle assuré. Elle avait affirmé mardi que les services d'urgence, particulièrement sollicités, étaient "aux limites de leurs capacités".Le ministère a indiqué "réfléchir" à rendre obligatoire le vaccin contre la grippe pour les soignants (médecins, infirmiers...), jugeant que les mesures incitatives n'ont pas été "suffisantes". Selon les estimations, seulement 25% à 30% des soignants font le vaccin contre la grippe chaque année.Quelque 627 cas grave de grippe ont été admis en réanimation depuis le 1er novembre 2016, dont 52 sont décédés, en majorité (85%) des personnes âgées de 65 ans ou plus, selon Santé Publique France. Les hospitalisations pour grippe concernent particulièrement les personnes âgées: 12% ont entre 65 et 79 ans et 70% ont 80 ans ou plus.