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L'Absym, dans une lettre ouverte au ministre Vandenbroucke et à Mickaël Daubie, président de la médico-mut, critique la suspension des honoraires pour les téléconsultations. Le syndicat écrit : " Les consultations téléphoniques en sont un bon exemple, car elles répondent à un besoin médical. Le nombre de contacts entre les patients et les médecins est un choix du patient, non du médecin, sauf si un suivi médical est nécessaire pour le bien-être du patient. Les médecins ne sont pas responsables des demandes de contact des patients. "L'Absym souligne également que le budget pour les consultations, visites et téléconsultations en médecine générale augmente plus lentement que l'indice et la norme de croissance. Supprimer les téléconsultations est, selon l'Absym, également injuste envers les "médecins à la prestation" - dans les pratiques du New Deal et les pratiques forfaitaires, les téléconsultations sont incluses dans les forfaits.Le syndicat propose d'augmenter le ticket modérateur des " non-généralistes accrédités " d'un euro. Ce montant, fixé dans un arrêté royal vieux de 20 ans, n'a jamais été indexé. Une augmentation d'un euro pourrait rapporter entre 50 et 60 millions d'euros.En réponse à la lettre ouverte, Mickaël Daubie, le président de la "medicomut", ne commente pas le fond de la question, mais évoque les procédures. " Cette proposition [de suspendre les honoraires des téléconsultations, NDLR] est le résultat de discussions menées par les assureurs avec des représentants de chaque secteur, y compris les syndicats médicaux. À ma connaissance, aucun membre de l'INAMI n'y a participé. Et même s'ils l'avaient fait, ce serait en tant qu'observateurs. "Daubie précise également qu'aucun fonctionnaire de l'Inami ne fait partie du Comité de l'assurance, qui, en plus de son président, compte 22 membres représentant les assureurs et 22 membres représentant les prestataires de soins. Le Comité de l'assurance a approuvé la proposition de budget pour 2025 presque à l'unanimité. De plus, aucun fonctionnaire de l'Inami n'est membre du Conseil général, qui se compose, outre son président, de quatre bancs : le gouvernement, les assureurs, les employeurs et les travailleurs." En d'autres termes, l'Inami ne décide en rien du processus budgétaire. L'Inami soutient et facilite ce processus. Je pense qu'il est légitime que vous teniez compte de ce rôle légal de l'Inami dans vos communications futures ", conclut Daubie.