À la demande du ministre fédéral de l'Environnement, le Conseil supérieur de la santé a examiné l'impact sur l'environnement et la santé de l'utilisation des masques buccaux. Voici ses recommandations.
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En mars 2023, le Conseil supérieur de la santé (CSS) a reçu une demande d'avis de la ministre fédérale du Climat, de l'Environnement, du Développement durable et du Green Deal concernant l'utilisation prolongée de masques buccaux en Belgique pendant et après la pandémie de covid-19. Des études et des rapports récents n'avaient en effet pas exclu que l'exposition aux biocides à base d'argent et au TiO2 (dioxyde de titane) dans les masques buccaux contenant des fibres de polyester, polyamide ou des matériaux synthétiques non tissés puisse potentiellement avoir des effets néfastes sur la santé. La ministre a également mis l'accent sur la libération potentielle de (micro)plastiques.Concrètement, trois questions ont été adressées au CSS : Quels sont la sécurité et l'impact potentiel des masques buccaux sur l'environnement Quels sont la sécurité et l'impact potentiel des masques buccaux sur la santé publique ? Quelles sont les recommandations politiques appropriées pour éviter toute incidence négative des masques buccaux sur l'environnement et la santé publique ?"La protection offerte par les masques buccaux lors d'une pandémie l'emporte largement sur les risques potentiels pour la santé d'une utilisation intensive", affirme d'emblée le Conseil supérieur de la santé suite à son avis. Mais "le gouvernement devrait exiger des fabricants une plus grande transparence sur la composition chimique et la sécurité de leurs masques. Il est possible de réduire l'impact environnemental de l'utilisation des masques buccaux en investissant à l'avenir dans des masques buccaux en matériau biodégradable ou en envisageant une réévaluation des masques buccaux après leur utilisation." Certains masques buccaux contiennent de l'argent pour tuer des pathogènes. Pour les professionnels de la santé, qui y sont fortement exposés, leur utilisation est judicieuse. Toutefois, les masques buccaux constituent déjà une excellente barrière physique. L'avantage supplémentaire de l'argent pour le grand public est sans doute assez limité. Toutefois, la quantité d'argent inhalée par les utilisateurs est généralement inférieure aux valeurs critiques pour la santé. Les masques buccaux contiennent souvent du dioxyde de titane comme agent blanchissant. En raison des risques potentiels pour la santé, le Conseil recommande d'interdire le TiO2 dans les masques jetables sur la base du principe de précaution.Des traces d'autres substances nocives ont également été trouvées, mais leur consommation reste généralement très limitée et inférieure à la norme sanitaire. En ce qui concerne l'impact sur la santé des micro et nanoplastiques, des recherches supplémentaires sont nécessaires. Le Conseil soutient donc la mise en place d'un laboratoire de référence indépendant pour les nanomatériaux.