L'ancien pédiatre et consul italien Armando Barillari suit de près la situation en Italie. Les mesures drastiques qui y sont en vigueur sont généralement bien suivies, dit-il. " Tout le monde se rend compte qu'il s'agit d'une catastrophe nationale ".
Le fils d' Armando Barillari habite et travaille pour l'instant à Turin. " Ce matin, j'ai encore reçu un SMS de sa part : cette semaine, il va encore travailler normalement. Puis, à partir de la semaine prochaine, il fera du télétravail. Il travaille dans la zone industrielle proche de Turin et a encore été contrôlé deux fois en chemin aujourd'hui. Les autorités prennent la situation très au sérieux, c'est clair. "
Le Dr Barillari n'a pas connaissance de situations catastrophiques dans les hôpitaux. " En revanche, c'est un fait qu'une série d'hôpitaux sont surchargés pour l'instant. "
Fermer les rangs
On peut par contre parler d'un wake-up call général, constate-t-il. " Par les mesures qui ont été prises, la plupart des critiques et des personnes qui pensaient au début que ce n'était pas si grave que cela ont soudain changé d'attitude. C'est aussi le cas parmi les jeunes - comme mon fils, qui n'a pas encore 40 ans. Ils sont maintenant parfaitement conscients que nous devons tous suivre les prescriptions du gouvernement. Nous devons nous y plier, nous n'avons pas le choix, car il s'agit d'une crise grave. "
Le fait de serrer les rangs se remarque également au niveau politique, relève le Dr Barillari. " La crise dépasse les positions parfois diamétralement opposées entre les partis italiens. L'opposition émet aussi des suggestions sur les mesures économiques à prendre pour soutenir l'industrie et les banques. La collaboration est constructive. "
Des spots sont diffusés en permanence via la radio, la télévision et les médias sociaux avec des avertissements et des mesures que l'on prend aussi ici en Belgique. " Bien que pour l'instant, on soit moins insistant chez nous qu'en Italie. " Ainsi, on demande aux gens de rester un maximum chez eux. " Ou pour reprendre les mots de madame De Block : restez dans votre kot ", commente Barillari en souriant. " En italien, on dit : 'Io resto a casa'. On dit aux gens de rester chez eux à moins qu'ils ne doivent vraiment partir, ou de téléphoner aux membres âgés de la famille plutôt que d'aller leur rendre visite. Je remarque que la plupart s'y tiennent et n'agissent pas de manière irresponsable. Il y a un grand consensus pour suivre les prescriptions. À l'exception des prisons où les détenus ne trouvent pas normal qu'ils ne peuvent plus recevoir de visites. "
Rester à la maison, cela signifie-t-il que les médecins généralistes vont devoir faire des certificats en masse ? " Non ", répond le Dr Barillari sans hésitation. " On demande aux gens de convenir directement avec leur employeur des directives à suivre. Les activités se poursuivent, les entreprises ne sont pas fermées. "
Moins alarmer
La situation est-elle mieux sous contrôle dans notre pays qu'en Italie ? " Je l'espère, mais je ne sais pas. Je l'espère de tout coeur. Il est clair qu'en Belgique, tout comme aux Pays-Bas et en Allemagne, nous ne testons que les cas hyper graves, si bien que nous alarmons moins la population. Est-ce une bonne solution ? Je ne sais pas. C'est après qu'on le saura. Je n'ose pas me prononcer sur cette question.
Le fils d' Armando Barillari habite et travaille pour l'instant à Turin. " Ce matin, j'ai encore reçu un SMS de sa part : cette semaine, il va encore travailler normalement. Puis, à partir de la semaine prochaine, il fera du télétravail. Il travaille dans la zone industrielle proche de Turin et a encore été contrôlé deux fois en chemin aujourd'hui. Les autorités prennent la situation très au sérieux, c'est clair. "Le Dr Barillari n'a pas connaissance de situations catastrophiques dans les hôpitaux. " En revanche, c'est un fait qu'une série d'hôpitaux sont surchargés pour l'instant. "On peut par contre parler d'un wake-up call général, constate-t-il. " Par les mesures qui ont été prises, la plupart des critiques et des personnes qui pensaient au début que ce n'était pas si grave que cela ont soudain changé d'attitude. C'est aussi le cas parmi les jeunes - comme mon fils, qui n'a pas encore 40 ans. Ils sont maintenant parfaitement conscients que nous devons tous suivre les prescriptions du gouvernement. Nous devons nous y plier, nous n'avons pas le choix, car il s'agit d'une crise grave. "Le fait de serrer les rangs se remarque également au niveau politique, relève le Dr Barillari. " La crise dépasse les positions parfois diamétralement opposées entre les partis italiens. L'opposition émet aussi des suggestions sur les mesures économiques à prendre pour soutenir l'industrie et les banques. La collaboration est constructive. "Des spots sont diffusés en permanence via la radio, la télévision et les médias sociaux avec des avertissements et des mesures que l'on prend aussi ici en Belgique. " Bien que pour l'instant, on soit moins insistant chez nous qu'en Italie. " Ainsi, on demande aux gens de rester un maximum chez eux. " Ou pour reprendre les mots de madame De Block : restez dans votre kot ", commente Barillari en souriant. " En italien, on dit : 'Io resto a casa'. On dit aux gens de rester chez eux à moins qu'ils ne doivent vraiment partir, ou de téléphoner aux membres âgés de la famille plutôt que d'aller leur rendre visite. Je remarque que la plupart s'y tiennent et n'agissent pas de manière irresponsable. Il y a un grand consensus pour suivre les prescriptions. À l'exception des prisons où les détenus ne trouvent pas normal qu'ils ne peuvent plus recevoir de visites. "Rester à la maison, cela signifie-t-il que les médecins généralistes vont devoir faire des certificats en masse ? " Non ", répond le Dr Barillari sans hésitation. " On demande aux gens de convenir directement avec leur employeur des directives à suivre. Les activités se poursuivent, les entreprises ne sont pas fermées. "La situation est-elle mieux sous contrôle dans notre pays qu'en Italie ? " Je l'espère, mais je ne sais pas. Je l'espère de tout coeur. Il est clair qu'en Belgique, tout comme aux Pays-Bas et en Allemagne, nous ne testons que les cas hyper graves, si bien que nous alarmons moins la population. Est-ce une bonne solution ? Je ne sais pas. C'est après qu'on le saura. Je n'ose pas me prononcer sur cette question.