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"P our pouvoir fournir des soins de qualité, il faut pouvoir disposer de médecins en nombre suffisant, formés convenablement et qui peuvent être véritablement au chevet du patient ", a déclaré la ministre Valérie Glatigny. " La pénurie de médecins dans certaines spécialités a un impact sur la qualité et l'accessibilité des soins. En Fédération Wallonie-Bruxelles, il importe de réfléchir et de définir une politique de santé efficace qui apporte à chaque citoyen un accès rapide à des soins médicaux adaptés. Il faut pour cela favoriser le choix des spécialités en pénurie auprès des étudiants. "La ministre 1 de l'Enseignement supérieur a l'intention de créer une Commission de planification francophone " dont la principale mission sera d'objectiver les besoins réels des patients francophones. Elle définira des sous-quotas pour les médecins généralistes et les médecins spécialistes, naturellement en concertation étroite avec les régions et en tenant compte des chiffres de la Commission de planification fédérale. Le nombre de médecins en formation devra être déterminé en fonction des constats qui auront été faits sur le terrain et doivent coller aux réels besoins. "Cette idée, déjà avancée par l'ancienne ministre bruxelloise Cécile Jodogne, a été appuyée par le Dr Donald Claeys, secrétaire général du Groupement belge des spécialistes (GBS) dans son discours d'introduction. " Il faut essayer de pousser les médecins en formation à s'orienter en fonction d'impératifs de santé publique. Nous pourrons trouver une solution à la pénurie de médecins grâce aux sous-quotas. Je sais que cette proposition ne fait pas actuellement l'unanimité mais il n'y a pas d'autres solutions. Il est également nécessaire de confier une partie des tâches des spécialistes à d'autres prestataires de soins. "Valérie Glatigny a également insisté sur la qualité des endroits de stage pour les assistants en formation. " Ils doivent permettre aux médecins en formation de découvrir un large éventail de pathologies et être des lieux de stage sécurisés. Tous les partenaires doivent s'engager à respecter les objectifs et mobiliser les moyens de formation prévus. "La ministre a également souligné l'importance des hôpitaux académiques dont elle a la tutelle. " Ils doivent fidéliser les jeunes médecins qui sont intéressés par la recherche clinique. Les hôpitaux universitaires doivent avoir des moyens à la hauteur de leurs missions, entre autres pour l'encadrement. " Elle a rappelé que la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté l'année passée un large plan de construction et de rénovation de ses quatre hôpitaux académiques à hauteur d'un milliard d'euros à l'horizon 2038 (lire jdM n°2572). " Durant, les cinq prochaines années, je veillerai avec mon administration, au suivi de ce plan et des projets qui sont déjà en cours ", précise la ministre.2