Le phénomène d'automutilation ou "boosting" est une manière peu commune et assez effrayante pour certains sportifs souffrant d'un lésion médullaire d'améliorer significativement leur performance sportive. "L'automutilation déclenche l'hyperréflexie autonome qui n'est pas associé seulement à une augmentation de la pression artérielle, mais aussi à une bradycardie, c'est-à-dire à un ralentissement de la fréquence cardiaque", explique le Dr Simone Brienza, Candidat Spécialiste en Médecine Physique et Réadaptation au CTR de l'hôpital Brugmann.

Pour déclencher cet état, les athlètes peuvent par exemple s'infliger des chocs électriques, des saignées, un blocage de la sonde urinaire pour distendre la vessie. "Ce phénomène permet à l'athlète d'épuiser plus lentement les réserves énergétiques en lui permettant de prolonger ses efforts pour une durée de temps majeure", précise Simone Brienza.

Le Comité International Paralympique (IPC) s'est penchée sur la question il y a déjà quelques années pour aboutir à une interdiction formelle de cette pratique en 2004. Considérée comme une forme de dopage, l'automutilation n'est pas majoritaire chez les athlètes. Néanmoins, les résultats d'une enquête menée conjointement par l'agence mondiale antidopage et l'IPC, regroupant des données de 2008 et 2009 a révélé que 16,7% des athlètes constituant l'échantillon de l'étude ont reconnu avoir eu recours au boosting pour doper leur performance à l'entrainement ou en compétition. Des résultats préoccupants donc, tant au niveau de l'éthique sportive que de la santé des athlètes.

En effet, l'automutilation a pour but de déclencher l'état d'hyperréflexie autonome, plus communément appelé HRA par les spécialistes. "C'est une réponse exagéré du système nerveux autonome parasympathique qui survient chez les patients atteints d'une lésion médullaire dont le niveau lésionnel est supérieur à T6, la sixième vertèbre thoracique. C'est caractérisé par une augmentation brutale de la tension artérielle causée par une stimulation de la zone au-dessous de la lésion", explique le Dr Brienza.

Chercher à provoquer l'état d'HRA peut avoir des conséquences dangereuses pour le sportif, et parfois même, mortelles. "Il s'agit d'une urgence thérapeutique car elle peut provoquer des complications graves comme une hémorragie cérébrale ou un oedème pulmonaire et compromettre le pronostic vital des patients. L'automutilation afin de provoquer ce phénomène pour améliorer une prestation sportive est absolument à éviter", prévient Simone Brienza.

Bien conscient des enjeux, l'IPC a décider de contrôler les athlètes avant leurs épreuves en mesurant leur tension. Ce contrôle préventif avait déjà été organisé pendant les jeux paralympiques de Pékin et de Londres mais aucun cas n'avait été recensé. Cela n'a pas empêcher l'IPC de durcir sa politique concernant cette pratique à Rio en interdisant désormais la compétition aux sportifs avec une tension supérieure à 160mmHg contre 180 auparavant, espérant que cela suffise à dissuader de cette technique de dopage décidemment très atypique.

Le phénomène d'automutilation ou "boosting" est une manière peu commune et assez effrayante pour certains sportifs souffrant d'un lésion médullaire d'améliorer significativement leur performance sportive. "L'automutilation déclenche l'hyperréflexie autonome qui n'est pas associé seulement à une augmentation de la pression artérielle, mais aussi à une bradycardie, c'est-à-dire à un ralentissement de la fréquence cardiaque", explique le Dr Simone Brienza, Candidat Spécialiste en Médecine Physique et Réadaptation au CTR de l'hôpital Brugmann.Pour déclencher cet état, les athlètes peuvent par exemple s'infliger des chocs électriques, des saignées, un blocage de la sonde urinaire pour distendre la vessie. "Ce phénomène permet à l'athlète d'épuiser plus lentement les réserves énergétiques en lui permettant de prolonger ses efforts pour une durée de temps majeure", précise Simone Brienza.Le Comité International Paralympique (IPC) s'est penchée sur la question il y a déjà quelques années pour aboutir à une interdiction formelle de cette pratique en 2004. Considérée comme une forme de dopage, l'automutilation n'est pas majoritaire chez les athlètes. Néanmoins, les résultats d'une enquête menée conjointement par l'agence mondiale antidopage et l'IPC, regroupant des données de 2008 et 2009 a révélé que 16,7% des athlètes constituant l'échantillon de l'étude ont reconnu avoir eu recours au boosting pour doper leur performance à l'entrainement ou en compétition. Des résultats préoccupants donc, tant au niveau de l'éthique sportive que de la santé des athlètes.En effet, l'automutilation a pour but de déclencher l'état d'hyperréflexie autonome, plus communément appelé HRA par les spécialistes. "C'est une réponse exagéré du système nerveux autonome parasympathique qui survient chez les patients atteints d'une lésion médullaire dont le niveau lésionnel est supérieur à T6, la sixième vertèbre thoracique. C'est caractérisé par une augmentation brutale de la tension artérielle causée par une stimulation de la zone au-dessous de la lésion", explique le Dr Brienza.Chercher à provoquer l'état d'HRA peut avoir des conséquences dangereuses pour le sportif, et parfois même, mortelles. "Il s'agit d'une urgence thérapeutique car elle peut provoquer des complications graves comme une hémorragie cérébrale ou un oedème pulmonaire et compromettre le pronostic vital des patients. L'automutilation afin de provoquer ce phénomène pour améliorer une prestation sportive est absolument à éviter", prévient Simone Brienza.Bien conscient des enjeux, l'IPC a décider de contrôler les athlètes avant leurs épreuves en mesurant leur tension. Ce contrôle préventif avait déjà été organisé pendant les jeux paralympiques de Pékin et de Londres mais aucun cas n'avait été recensé. Cela n'a pas empêcher l'IPC de durcir sa politique concernant cette pratique à Rio en interdisant désormais la compétition aux sportifs avec une tension supérieure à 160mmHg contre 180 auparavant, espérant que cela suffise à dissuader de cette technique de dopage décidemment très atypique.