...

Outre l'avance d'un milliard d'euros accordée aux hôpitaux généraux pour les mois de mars-avril-mai, les autorités doivent-elles encore soutenir financièrement les hôpitaux dans la lutte contre le Covid-19."Un mécanisme permettant aux hôpitaux de neutraliser le manque à gagner (sur les parts patients) et les coûts exceptionnels occasionnés par la crise coronavirus est effectivement indispensable ", répondent les experts de la fédération Unessa. "Toutefois, il devra prendre en compte toutes les conséquences de la pandémie actuelle. Celles-ci ne s'arrêtent pas au nombre de cas traités, au nombre de patients en soins intensifs et à la réduction d'activité globale enregistrée par les hôpitaux qui les impacte très gravement (manque à gagner sur les parts patients non perçues). Par exemple, les activités non-urgentes reprennent progressivement, mais les hôpitaux doivent, d'une part, maintenir des capacités Covid en soins intensifs et dans les unités de soins (ce qui ne facilite ni l'organisation des soins, ni la reprise des activités) et, d'autre part, doivent assurer un double flux de prises en charges d'autres besoins médicaux pour les patients Covid et non Covid. Cette organisation particulière va se prolonger sur un temps encore indéfini (6 mois ? 12 mois ? Plus ?). Elle a un coût qu'il faudra assumer à un moment ou l'autre. A cela s'ajoute les frais tels que les équipements de protection individuel, les désinfections, le personnel..." Selon Unessa, dans ce contexte, le milliard d'avance de trésorerie " récupérable " mis sur la table par le Fédéral ne rassure pas les gestionnaires d'hôpitaux. "Son caractère récupérable génère, en effet, une grosse incertitude quant à sa pérennité. En outre, il n'y a aucun engagement de la part du gouvernement quant à une neutralisation du manque à gagner sur les parts patients non perçues, qui constituent, de loin, le premier impact sur les finances des hôpitaux. "Pour la fédération, le gouvernement doit, d'une façon ou l'autre, mettre en place un mécanisme permettant aux hôpitaux de retrouver l'équilibre financier.Par ailleurs, des gestionnaires hospitalières réclament une deuxième avance de l'Inami pour les trois prochains mois. V.C.