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Les bureaux d'intérim débauchent activement des infirmières ou aide-soignantes ayant un contrat fixe. Ils tentent de les convaincre à faire le pas à force de conditions salariales attrayantes et d'avantages extra-légaux comme une voiture ou une carte carburant.Confrontés à une pénurie de personnel, les hôpitaux et autres institutions de soins sont presque contraints à embaucher des intérimaires et des infirmières de projet. Mais cela a un coût, jusqu'à une fois et demi ou deux fois plus que des effectifs traditionnels, met en garde Zorgnet-Icuro."L'argent public doit être investi dans les soins eux-mêmes et pas pour grossir les marges bénéficiaires des agences qui se sont ruées sur cet immense trou dans le marché", estime l'administratrice déléguée Margot Cloet. "Les autorités doivent mettre un terme à cette situation, également hors de nos frontières puisque ce phénomène s'observe aussi en Europe."Zorgnet-Icuro et ses partenaires discutent de cette problématique avec Federgon, la fédération des agences d'intérim privées et des prestataires de services RH. Mais ces pourparlers n'ont encore rien donné. "Ils n'écoutent pas nos doléances", se lamente l'organisation.De son côté, le syndicat ACV Puls (pendant flamand de la CNE) demande au ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, de rapidement interdire, dans tous les secteurs de soins, ce type de personnel de projet. "Si on veut augmenter les effectifs de manière durable et réduire la charge de travail dans les soins de santé, il faut de meilleures conditions salariales et de travail et pas des statuts précaires", commente le syndicat chrétien.Les syndicats prévoient une manifestation nationale mardi 31 janvier afin de demander de meilleurs salaires et plus d'investissements dans les soins de santé, le bien-être et la culture.