Sponsoring d'une équipe sportive : un médecin peut-il afficher son soutien sans entacher la déontologie ?

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Le Conseil national s'est penché sur une pratique de plus en plus courante : le sponsoring d'équipes sportives par des médecins. Si ce soutien financier inclut une promotion de leur activité professionnelle, il doit impérativement respecter les règles déontologiques. Toute communication en lien avec la pratique médicale est considérée comme une " information professionnelle " selon la loi sur la qualité des soins de santé.Ainsi, toute publicité doit rester fidèle aux faits, vérifiable, discrète et scientifiquement étayée. Elle ne doit pas induire le public en erreur ni encourager des actes médicaux inutiles. Le médecin, garant de l'image de sa profession, doit veiller à ce que les sponsors ne dévient pas de ces principes. En bref, l'honneur et la dignité de la médecine ne se bradent pas, même pour promouvoir une équipe locale.Face à l'augmentation des arrêts de travail et à l'évolution des conditions professionnelles, le Conseil national a répondu à une question pratique : un médecin peut-il rendre un patient " apte au travail ", mais sous certaines conditions ? La réponse est claire : oui, cette approche est nécessaire pour répondre à la réalité du terrain.Dans un certificat, le médecin peut suggérer des adaptations comme le télétravail ou des tâches allégées. Même si cela sort du cadre strict du Code du bien-être au travail, cette flexibilité reflète les besoins actuels. Une alternative à l'inaptitude totale, qui permet de maintenir un équilibre entre santé et activité professionnelle.Quand un patient reçoit une décision médicale, peut-il savoir qui en est responsable ? Le Conseil national insiste sur ce point : l'identité du médecin-conseil doit figurer sur ces documents. C'est une question de transparence et de confiance.Pour les patients, pouvoir identifier le médecin-conseil renforce la lisibilité des décisions et garantit un suivi clair. Une recommandation simple mais essentielle pour respecter leurs droits et maintenir une relation de confiance avec le système de santé.Avec l'explosion des moyens de communication modernes, les médecins sont constamment sollicités par des messages et appels de leurs patients. Une surcharge mentale qui, à terme, pourrait affecter la qualité des soins.Le Conseil recommande d'établir des limites claires : définir des horaires pour les communications non urgentes et orienter les patients vers des canaux adaptés. Cela protège non seulement la santé mentale des praticiens, mais garantit aussi une prise en charge optimale. La gestion des sollicitations doit trouver un équilibre pour préserver à la fois médecins et patients.Ces différents avis montrent une chose : l'Ordre des médecins est à la croisée des chemins entre tradition et modernité. Son objectif reste inchangé : protéger la déontologie tout en s'adaptant aux réalités d'une pratique médicale en pleine mutation.