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Une première critique concerne le pourcentage de décès dus à l'euthanasie évalué à 3% par le Onderzoeksgroep Zorg Rond het Levenseinde (VUB/Université de Gand). Or, comme nous l'avions indiqué récemment, le rapport de la commission mentionne 1,8%. De nombreux cas ne sont donc pas rapportés. Bien sûr, ce n'est pas la faute de la commission si ces cas ne sont pas enregistrés par les médecins ou s'ils refusent de le faire. Mais les signataires considèrent incompréhensible que la Commission n'entame pas de poursuites. C'est une faille dans sa mission de contrôle, considèrent-ils. Ils déplorent en un mot que "la loi ne prévoit pas de sanctions si un médecin refuse de mentionner un cas d'euthanasie". Les signataires de l'opinion pointent la mauvaise qualité des documents d'enregistrement, un questionnaire sur quatre n'étant pas rempli convenablement. Ils font référence aux Pays-Bas où les document sont mieux remplis et sont nominatifs. En raison du système belge basé sur l'anonymat au moins un cas d'euthanasie illégal est passé à travers les mailles du filetLa commission se positionne en tribunal mais si toutes les exigences de procédure ne sont pas remplies, on approuve quand même le document. Or sa mission est justement de vérifier si toutes les conditions sont remplies. De même, la commission s'improvise législateur en interprétant constamment la loi. Ainsi la commission affirme que la loi autorisé le suicide assisté. Alors que, selon les signataires qui s'expriment dans le Standaard, la loi s'applique uniquement à l'euthanasie définie spécifiquement comme le fait de mettre fin à la vie par une personne autre que la personne qui souhaite la fin de vie.Le groupe de médecins et d'éthiciens est par ailleurs d'avis que le rapport annuel de la commission euthanasie "doit mener à un débat sur le travail à mener pour s'assurer que la loi est respectée et appliquée convenablement."