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Ces pratiques illustrent l'opacité et le manque de transparence du système de santé américain, où il est très difficile pour les patients de connaître à l'avance les montants qui resteront à leur charge après une intervention médicale, même avec une bonne couverture. C'est l'une des nombreuses raisons pour lesquelles plusieurs candidats démocrates à la Maison Blanche veulent refonder le système de santé avec une couverture publique où l'État fédéral fixerait les tarifs.L'étude parue mardi dans la revue Jama concerne 350.000 patients ayant subi sept interventions relativement courantes (ménisque, hystérectomie, prothèse du genou, pontage coronarien...). L'assureur de ces patients a fourni aux chercheurs les montants facturés par les médecins et les hôpitaux impliqués.À chaque fois, le médecin ou l'hôpital était dans le réseau couvert par l'assureur, ce qui signifie un tarif préférentiel, négocié à l'avance.Mais 20% des opérations ont généré une facture d'un spécialiste ou d'un personnel soignant "hors réseau". Par exemple, un anesthésiste qui ne serait pas salarié de l'hôpital mais prestataire, et qui n'a pas d'accord tarifaire avec l'assureur. Dans ce cas, l'anesthésiste facture ses services au prix qu'il juge approprié, et l'assureur ne rembourse que ce qu'il juge raisonnable. La différence entre les deux montants est facturée au patient, un solde qu'on appelle "facture surprise".